Cette technique pourrait accélérer les recherches et donc la lutte contre les maladies. © iStockPhoto

Les algorithmes de Google Maps appliqués à l’échelle du corps humain

Stagiaire Le Vif

Des scientifiques australiens ont mis au point un système permettant, grâce aux algorithmes de Google Maps, d’observer en détails l’intérieur du corps humain. Cette avancée médicale servira à mieux comprendre le fonctionnement de l’organisme et de la maladie.

L’application Google Maps avait déjà beaucoup d’autres utilités que simplement tracer les itinéraires des utilisateurs. Elle s’appliquera désormais au corps humain. Des scientifiques de l’université de New South Wales en Australie utilisent les algorithmes du système pour zoomer sur le corps et tout ce qui le constitue, d’un membre à une cellule de seulement quelques nanomètres. « Pour la première fois, nous pouvons passer d’une image du corps entier à un niveau où on voit comment les cellules obtiennent leur nutrition et comment tout est connecté », confirme Melissa Knothe Tate, chimiste américaine, auteure d’une étude sur ce nouveau projet.

Même si cette technique est totalement inédite, le principe est finalement assez simple. Après avoir superposé différentes images du corps, l’algorithme agit en grossissant un élément et donne des informations qui auraient parfois mérité plusieurs années de recherche. Ces scientifiques ont renforcé sa fiabilité en la complétant avec une technologie d’imagerie allemande qui servait à la base à détecter les défauts de fabrication de plaquettes de silicium, mais qui fonctionne aussi bien avec le corps humain.

Cette découverte pourrait bien être d’une grande aide pour la médecine. Certains chimistes américains s’en servent déjà pour analyser l’arthrose, mais aussi comprendre de manière directe comment la santé des cellules peut influencer certaines maladies, comme c’est le cas pour l’ostéoporose. Ils ont aussi la possibilité de centrer les images sur une fracture, pour analyser les problèmes de circulation des vaisseaux sanguins qui l’ont probablement causée.

Dans le passé, des chercheurs allemands de l’université Harvard et Heidelberg avaient déjà travaillé sur la cartographie du système neuronal d’une souris. Mais c’est une grande première sur l’homme et les évolutions ne devraient pas s’arrêter en si bon chemin. L’école de médecine de l’université de New York s’est servie de cette nouvelle application de Google Maps pour lancer un microscope virtuel. Les étudiants peuvent ainsi étudier des cellules et des tissus directement depuis leur ordinateur plutôt que chacun devoir manipuler leur échantillon avec le microscope.

Par Camille Ledun

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