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La nomophobie ou l’angoisse d’être séparé de son GSM

Vous vérifiez constamment que votre GSM est près de vous ? Vous tremblez d’angoisse si vous n’êtes pas joignable ? Il se peut que vous souffriez de nomophobie, contraction de « no mobile phone mobia ».

La nomophobie est le fait de souffrir du fait de ne pas avoir de téléphone portable à portée de main. Il s’agit d’un nouveau mal symptomatique de l’ère communicationnelle qui influe sur nos comportements et addictions.

Une étude anglaise de SecurEnvoy, publiée dans le Los Angeles Times, conclue que sur 1000 personnes interrogées au Royaume-Uni , 66% d’entre eux sont atteints de cette phobie. Or, on sait que le taux n’était « que » de 53% pour d’une enquête similaire, il y a quatre ans.

Le site Slate.fr indique que les femmes seraient plus touchées par la nomophobie (70%) que les hommes (61%). Les jeunes de 18 à 24 ans seraient les plus sérieusement atteints avec un total de 77% devant les 25-34 ans (68%).

Cette addiction au GSM, doublée d’une phobie de ne pas l’avoir près de soi, peut se traduire par plusieurs symptômes : attaques de panique, une respiration courte, des nausées, des tremblements ou un rythme cardiaque accéléré, selon les informations publiées sur le site allaboutcounselling.com.

Ce site indique également que la prise de conscience de sa dépendance est déjà un pas vers la guérison. Enfin, la pratique des techniques de relaxation comme la respiration profonde, le yoga et la relaxation musculaire peuvent aider. Des séances chez un psychiatre sont aussi recommandables pour établir un diagnostic personnalisé.

Slate.fr rappelle une première étude relayée en 2006 par le Courrier international qui avait été réalisée sur base d’une expérience avant-gardiste par le professeur Sergio Chaparro durant un cours sur les technologies de l’information dans le New Jersey. Il avait demandé à ses élèves de délaisser leur téléphone portable durant 3 jours. Seuls 3 étudiants sur 220 avaient réussi à aller jusqu’au bout de l’expérience.

D’après l’enseignant, cette panique généralisée dans le corps étudiant révélait « l’existence d’un phénomène à grande échelle de dépendance psychologique aux téléphones portables ». Le phénomène va crescendo au fil des années.

Astrid Thins (stg)

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