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La déforestation en Amazonie fait exploser les cas de paludisme

Selon une étude menée par des chercheurs américains, la déforestation des forêts tropicales au Brésil a entraîné une augmentation de près de 50% de l’incidence du paludisme dans les zones affectées.

L’étude est basée sur des informations détaillées de la fréquence des cas de paludisme dans 54 districts sanitaires brésiliens prélevés en 2006 combinés à des images haute définition prises par des satellites de la Nasa qui indiquent l’étendue du déboisement en Amazonie.

Pour Sarah Olson, du Nelson Institute de l’Université du Wisconsin, principal auteur de ces travaux sur les maladies infectieuses émergentes : « Il apparaît que la déforestation est un des facteurs écologiques initial pouvant déclencher une épidémie de paludisme. »

Les vastes coupes claires pratiquées dans les forêts tropicales créent des conditions qui favorisent l’essor du moustique Anopheles darlingi, l’un des principaux vecteurs de transmission du parasite responsable du paludisme en se nourrissant de sang de personnes infectées. « Les espaces déboisés, plus ouverts avec des étendues d’eau baignées de soleil paraissent constituer un habitat idéal pour ce moustique », ajoute cette scientifique. Elle note que l’Anopheles darlingi éloigne d’autres types de moustiques qui préfèrent la forêt et transmettent beaucoup moins le parasite du paludisme.

Le nombre de cas de paludisme a augmenté significativement au Brésil depuis les années 80. Alors qu’en 1970, le nombre de Brésiliens infectés s’élevait à quelque 54.600 ; depuis le milieu des années 80, il oscille entre 400 et 600.000 dans tout le bassin de l’Amazone, selon l’Organisation mondiale de la Santé.

LeVif.be avec Belga

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