
iPot, un nouvel outil pour un meilleur rendement des cultures de pommes de terre
L’objectif d’iPot, présenté ce mardi à Gembloux, est un meilleur suivi des cultures de pommes de terre pour une meilleure estimation du rendement par parcelle tant en termes de volume que de qualité.
L’iPot, l' »industrial potato monitoring », soit le monitoring de la pomme de terre industrielle pour le secteur belge de la pomme de terre, a été présenté mardi à Gembloux (Namur) en présence de Belgapom, qui représente le secteur belge de la transformation et du commerce de la pomme de terre, et des instituts de recherches flamands et wallons participant au projet, à savoir, le Centre wallon de recherches agronomiques (CRA-W), l’Université de Liège, et l’Institut flamand pour la recherche technologique (VITO). L’objectif d’iPot est un meilleur suivi des cultures de pommes de terre pour une meilleure estimation du rendement par parcelle tant en termes de volume que de qualité.
Le secteur de la pomme de terre et celui de la recherche se sont donc associés pour créer la plate-forme géoinformatique sur internet, iPot, qui vise à rassembler toutes les données relatives à la culture de la pomme de terre.
Ces données proviendront de différentes sources: observations réalisées au sol, dans les airs au moyen de drones, et depuis l’espace via des satellites.
Le rassemblement d’images satellitaires et aériennes, de données météorologiques ou encore de modèles de croissance des plantes permettront un suivi efficace du développement des pommes de terre dans l’ensemble du territoire de production.
Concrètement, pour chaque champ de pommes de terre, il sera possible d’évaluer le stade de développement de la plante, sa date de récolte, et les risques de pertes de production ou de qualité grâce notamment à la surveillance des températures, des précipitations et de l’état d’humidité du sol. On pourra également prédire les rendements au cours de la saison de croissance.
iPot est un projet-pilote sur trois ans. Il a démarré le 1er juin dernier et est financé par un programme de recherche de la politique scientifique fédérale, Belspo. Jusqu’à décembre 2015, la plate-forme d’informations géolocalisées sera mise au point. Suivra, jusqu’en 2016, la démonstration et l’optimalisation du projet avec le suivi parcellaire et l’amélioration des techniques d’observation et des modèles. La finalisation et la vulgarisation sont prévues pour le printemps 2017 avec à terme, une mise à disposition pour tous les acteurs du secteur.
Les producteurs et les industriels bénéficieront ainsi d’une planification plus aisée des récoltes et de la logistique (organisation des chantiers d’arrachage, du stockage, réception usine, orientation des lots pour la transformation, etc.). Grâce à ces informations, le secteur de la pomme de terre pourra intervenir plus rapidement et efficacement en cas de problèmes sur le terrain.
A l’heure où la Belgique est devenue le plus grand exportateur de produits de pommes de terre surgelées au monde -plus d’un quart de sa production est exporté hors Union européenne-, il est important d’investir dans une croissance durable. « Une disponibilité suffisante en pommes de terre comme matière première est donc cruciale. Malgré les nombreux efforts consentis, l’optimum de rendement en pommes de terre n’a pas encore été atteint », explique Romain Cools, de Belgapom.