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Check-up santé réjouissant pour les Belges

Trois chiffres santé réjouissants dont on peut déduire qu’on n’est pas si mal dans notre valeureux royaume.

80 ans C’est désormais l’espérance de vie des Belges, et elle augmente. Cela fait quelques mois de moins que la moyenne européenne, et même plus de deux ans en moins que les Espagnols, mais c’est aussi le résultat d’un bon système de santé, d’après une étude du KCE (1).

86,2 % C’est le pourcentage de survie, après cinq ans, de patients ayant dû affronter un cancer du sein ou du colon. Et là nous sommes carrément champions d’Europe dans un classement qui « déclasse » littéralement le système de santé britannique (54 %).

76,8 % C’est le pourcentage d’habitants en bonne ou en très bonne santé, toujours selon le même rapport qui souligne aussi nos performances pour ce qui est de la vaccination chez les enfants, la relation avec le médecin généraliste, l’utilisation croissante des médicaments bon marché etc.

Côté noir, l’étude retient toutefois le taux de suicide, le manque de suivi des patients diabétiques, le taux d’exposition aux radiations médicales et aussi le coût personnel dans les dépenses de santé.

11 pc des Belges prennent régulièrement des calmants
Par ailleurs, une enquête menée par Test-Achats auprès de 3.164 Belges et à paraître dans le magazine Test-Santé révèle que l’an dernier, onze pour cent des Belges ont régulièrement, au moins tous les deux jours, pris des médicaments pour se calmer ou se relaxer. Les calmants préférés des Belges sont les benzodiazépines et les antidépresseurs de type ISRS. Dans la plupart des cas, ce sont des troubles du sommeil (46%) qui mènent vers ce type de médication ainsi que certains événements de la vie (37%), des ennuis de santé (30%) ou encore des problèmes liés au travail (29%). Douze pour cent des répondants affirment prendre des calmants sans aucune prescription médicale et 6% achètent ces médicaments ailleurs qu’en pharmacie.

73% se disent satisfaits de la médication, mais il y a aussi de nombreuses plaintes. Chez les consommateurs de benzodiazépines, un sur trois se plaint de somnolence. Une personne sur cinq qui prend des ISRS déplore des problèmes de mémoire. Les autres effets secondaires sont des sautes d’humeur et la confusion. La consommation d’alcool augmente les risques d’effets secondaires. Et pourtant, 16% des consommateurs de calmants continuent à boire régulièrement.

Si la prise de médicament est arrêtée, les effets du sevrage peuvent conduire à des troubles du sommeil (38%), de l’anxiété (37%), de la nervosité (34%) et de l’irritabilité (29%).

Huit pour cent souffrent également de troubles de la personnalité et de pensées suicidaires. 5% ont d’ailleurs tenté de mettre fin à leur jour. Le risque de dépendance psychique est par ailleurs important.

Le recours aux médicaments de type benzodiazépines est en principe limité à trois mois. Pourtant, toujours selon l’enquête, 72% des sondés ont pris ce médicament plus longtemps qu’un trimestre.

(1) Centre fédéral d’expertise des soins de santé, sorte de Bureau du Plan « médical » dépendant du SPF santé publique. http://www.kce.fgov.be/
P.S., avec Belga

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