© Capture d'écran Youtube

A quoi pourraient ressembler les animaux du futur

Stagiaire Le Vif

Le sculpteur animalier Marc Boulay vient de sortir, en collaboration avec le paléontologue Jean-Sébastien Steyer, un livre aux confins de la science et de la fiction, qui nous présente les animaux du futur.

L’ouvrage, « Demain les animaux du futur« , est le résultat de plus de dix années de recherches en biologie spéculative. Cette sous branche de la biologie consiste à imaginer les formes de vies que pourrait accueillir notre planète dans 10 millions d’années. Dans une interview accordée au Monde, les chercheurs expliquent que cet espacement temporel n’est pas anodin : « Dix millions d’années, c’est la durée de vie maximum de nombreuses espèces fossiles. Nous ne voulions pas d’Homo sapiens dans notre perspective pour justement inviter le lecteur à réfléchir sur l’impact de notre espèce dans la nature… Nous souhaitons aussi montrer que l’évolution ne s’arrête pas à l’homme qui n’est nullement un aboutissement évolutif « .

Pour imaginer ces animaux, les scientifiques se sont basés sur les « modèles de la tectonique des plaques qui calculent les vitesses et trajectoires des plaques en question et reconstituent le visage de la Terre au cours des temps géologiques « . Les chercheurs ont également imaginé une planète avec un climat un petit peu plus chaud qu’aujourd’hui. Cette première partie du travail leur a permis de concevoir la Terre telle qu’elle sera dans 10 millions d’années : « Une fois le décor planté, nous nous sommes intéressés aux plantes et animaux actuels qui, malgré l’impact de l’homme, se portent plutôt bien : chez les vertébrés par exemple, les oiseaux, présents sur tous les continents, arborent des formes, des tailles ou encore des régimes alimentaires variés. Ils nous ont donc inspirés. Chaque espèce est rendue plausible parce qu’elle constitue un maillon d’une chaîne alimentaire complexe. »

Ce décalage de 100 000 siècles nous présente des animaux sur lesquels l’évolution a eu le temps de faire son oeuvre sans pour autant entièrement dénature la représentation des animaux tels que nous les connaissons aujourd’hui.

Les deux auteurs ont révélé cinq créations de leur « fabrique de monstres ». Tout au long de leur livre, ils insistent pour dire qu’ils ne sont pas les « Nostradamus de l’évolution ». Ce qu’ils imaginent n’existera surement jamais, mais s’en rapprochera probablement.

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