Mouche soldat noire. © DR

Des asticots citadins pour réduire les déchets à Bruxelles

Laetitia Theunis Journaliste

Réduire la production de déchets à Bruxelles et augmenter l’autonomie alimentaire de la ville, voilà le défi de ValueBugs grâce à la technique de larvicompostage.

Comme partout ailleurs, la production de déchets à Bruxelles est outrancière. Chaque année, les sacs blancs en charrient passé 300 000 tonnes, dont plus de 50 % (162 000 tonnes) sont constitués de restes de cuisine. Par ailleurs, la capitale souffre d’une très faible autonomie alimentaire. En cas de rupture d’approvisionnement extérieur, ses stocks ne lui permettraient pas de tenir plus de sept jours. A noter que la production en protéines animales sur le sol bruxellois est minime, et réside principalement dans les oeufs de poules élevées par les ménages, elles-mêmes intimement dépendantes de la culture du soja sur le marché mondial.

La technique du larvicompostage

Face à ce double constat, le projet ValueBugs, soutenu par Innoviris, mise sur les larves de mouche soldat noire. Lovées dans un bac dédié dans la cuisine, celles-ci dévorent les épluchures, les morceaux de pain et autres restes de table. Et les transforment en précieuses protéines. Ensuite? Ces asticots, une fois arrivés à maturité, constituent un superaliment riche et sain pour les poules, qui donneront des oeufs de qualité. Ils peuvent aussi nourrir les poissons élevés en aquaponie ainsi que les chiens et les chats.

A l’issue de trois ans de recherches menées avec des citoyens bruxellois, le projet ValueBugs a créé des outils leur permettant de s’approprier la technique du larvicompostage. Ces résultats ont été traduits en recommandations dans le cadre du Plan régional de gestion des ressources et déchets de la région bruxelloise.

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