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Rednic : « Duchâtelet a oublié que je l’ai sauvé »

Déchu malgré une réussite fracassante sur toute la ligne, l’ancien T1 du Standard Mircea Rednic a-t-il été torpillé par l’agent du nouvel entraîneur, très influent auprès du propriétaire de Sclessin ?

Quand avez-vous perçu que Duchâtelet vous lâchait ?

Mircea Rednic : J’ai l’habitude : en Roumanie, j’ai croisé quelques Duchâtelet. Des gens qui ont réussi dans les affaires et se permettent n’importe quoi, comme virer leur entraîneur pour un oui ou pour un non… Mais l’argent n’autorise pas tout dans la vie. Duchâtelet possède un club en Hongrie, un autre en Belgique. Omnipotent, il se rapproche des Duchâtelet roumains. Je le connais un tant soit peu maintenant, et il ne changera plus. Je ne travaillerai plus jamais avec lui car il m’a manqué de respect, a négligé le travail de tout un staff et a ignoré le bonheur des supporters.

Personne ne vous a mis la puce à l’oreille en interne ?

Non, j’ai deviné moi-même que ça clochait. Ailleurs, de nouveaux coachs ont prolongé avant les PO1. Moi pas alors que mes résultats étaient indiscutables. Quand j’ai repris le Standard, il était 12e, plus proche des PO3 que des PO1. Quand la nouvelle est tombée, fâché, j’ai cru que Jean-François de Sart était au courant. Eh bien, non, pas du tout. J’en ai la certitude, il ne savait rien et a même dit, ensuite, au président qu’il commettait une lourde erreur.

Intéressant…

Vous savez, de Sart voulait que je reste et on a même préparé la prochaine reprise. Mais, lors d’une réunion de fin de saison, Duchâtelet a ergoté sur la montée au jeu de Cristea à Anderlecht. Après deux minutes, mon sang n’a fait qu’un tour et je me suis levé : – Au revoir président, au revoir Jean-François. Non mais qu’est-ce qu’il croit ? Dans les grands clubs, les actionnaires restent dans la tribune, font confiance au Directeur technique et au coach, à des spécialistes qui connaissent le football : s’ils n’atteignent pas leurs objectifs, au revoir et merci, c’est normal. Ici, on ne dit rien quand cela va bien, même pas au DT et puis bye bye les amis. Ce n’est pas normal…

Par Pierre Bilic

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