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Pour continuer à rêver au Mondial 2023, les Red Flames devront battre la Pologne

Les joueuses d’Ives Serneels avaient été contraintes au partage en Pologne.

C’est un duel capital qui attend les Red Flames mardi soir à Louvain L’équipe nationale belge féminine de football recevra en effet la Pologne sur la pelouse du stade Den Dreef dans son 6e match des qualifications pour la Coupe du monde 2023. Une rencontre pour laquelle le sélectionneur fédéral Ives Serneels pourra compter sur un groupe au complet. « Tout le monde est en ordre pour ce match », a déclaré Ives Serneels lundi à Tubize à la veille de la rencontre. « C’est une bonne chose. Lors des derniers matches et aux entraînements, il y a plus que onze joueuses qui ont montré qu’elles étaient prêtes à jouer. C’est un point positif pour moi en tant qu’entraîneur ».

Cette rencontre face à la Pologne arrive quelques jours après l’historique victoire face à l’Arménie, que les Belges ont battue 19-0 jeudi. « Tout était bien contre l’Arménie mais jamais nous n’aurions pensé gagner 19-0. Pour arriver à un tel score, il faut marquer toutes les quatre ou cinq minutes, ça ne vient pas tout seul. Mais ça sera un tout autre match demain. La Pologne a d’autres qualités que l’Arménie, tant individuellement que collectivement ».

Les Red Flames avaient lancé leur campagne qualificative pour le Mondial le 17 septembre dernier en Pologne. Menées au score après 40 minutes, les Belges avaient égalisé à la 79e via Janice Cayman. « En possession de balle, nous devrons faire mieux qu’en Pologne. Les joueuses savent qu’au match aller, nous n’avons pas joué le jeu que nous sommes capables de jouer. Pendant 30, 40 minutes, ce n’était pas vraiment le jeu des RedFlames », dit Ives Serneels. « Mardi, ce sera à nous de montrer que notre niveau est plus élevé, que l’équipe est capable de jouer à un rythme plus élevé », ajoute le coach fédéral, qui ne veut pas parler de revanche.

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« Ce que je veux, c’est qu’avant le match, on croie qu’il est possible de gagner. Penser en termes de revanche ou de victoire obligatoire, c’est se mettre une pression inutile. Ce sera un match très important. Comme pour chaque match qui a précédé et comme pour chaque match qui suivra, nous voulons gagner. Ce sera très important de croire en nos qualités ».

SERNEELS SOULAGE DE L’ABSENCE DE PAJOR

Ewa Pajor, la meilleure joueuse polonaise, qui avait ouvert le score en septembre à Gdansk, est blessée et sera absente mardi. « C’est une attaquante magnifique, elle a tout », selon Ives Serneels. « Si on me demande si je préfère jouer la Pologne avec ou sans Pajor, c’est sûr que j’aime mieux sans, mais c’est dommage pour elle qu’elle soit blessée ».

La Belgique est actuellement 3e du groupe F des qualifications pour le Mondial avec 10 points, derrière la Norvège (13) et la Pologne (11). Les autres équipes sont à distance respectable du trio de tête, le Kosovo et l’Albanie comptant 4 unités alors que l’Arménie n’a toujours pas pris le moindre point.

Le vainqueur de chaque groupe décrochera son billet pour le Mondial 2023 tandis que les deuxièmes classés disputeront les barrages. Après le partage en Pologne en septembre, les Red Flames avaient battu l’Albanie et le Kosovo sur le même score de 7-0, avant de connaître leur première, et unique défaite en Norvège (4-0) le 26 octobre et de signer un 19-0 historique face à l’Arménie jeudi dernier.

Après le duel de mardi face aux Polonaises, rendez-vous en 2022 pour un déplacement dans les Balkans, en Albanie le 7 avril et au Kosovo cinq jours plus tard. Les troupes d’Ives Serneels boucleront leur campagne qualificative en septembre face à la Norvège (02/09) et en Arménie (06/09).

La Belgique a disputé la phase finale de l’Euro en 2017 et participera à l’édition 2022 en Angleterre, mais n’a jamais disputé de phase finale de Coupe du monde.

Les Red Flames avaient été battues par la Suisse en barrages pour le Mondial 2019. La Coupe du monde 2023 réunira pour la première fois 32 équipes (au lieu de 24) – dont 11 ou 12 pays européens -, du 20 juillet au 20 août en Australie et en Nouvelle-Zélande.

PHILTJENS CENTENAIRE

En plus d’être important dans la course à la qualification pour le Mondial 2023, le match que les Red Flames joueront face à la Pologne mardi à Louvain aura un caractère spécial pour Davina Philtjens, qui fêtera à cette occasion sa 100e cap en équipe nationale.

L’arrière limbourgeoise, qui évolue aujourd’hui à Sassuolo en Italie, a été appelée pour la première fois en sélection en février 2008 à l’occasion d’un déplacement au pays de Galles dont les Belges étaient revenues victorieuses (0-1). « Je n’aurais jamais pensé atteindre les 100 caps. Ce sera une soirée spéciale pour moi mais le plus important est de gagner ce match », indique Davina Philtjens, qui sera mise à l’honneur avant le coup d’envoi. « Je pourrai alors davantage profiter de cette 100e cap », déclare la joueuse de 32 ans, qui cite la qualification pour l’Euro 2107 comme meilleur souvenir de sa carrière. « Nous avons alors écrit l’histoire ».

Le football féminin belge a pas mal évolué depuis 2008. « L’évolution est positive, sur et hors du terrain », avance Davina Philtjens. « On en fait beaucoup plus en dehors du terrain, il y a plus d’attention. C’est à nous de continuer à performer et les choses viendront. Le football féminin belge doit encore se professionnaliser. Ce n’est toujours facile mais il faut y aller par étapes. C’est parfois préférable d’évoluer pas à pas que de faire des grands pas en avant ».

Le match de mardi aura lieu cinq jours après une autre soirée historique: la victoire 19-0 face à l’Arménie jeudi. « Cela nous a donné confiance. A 5 ou 8-0, on aurait pu lever le pied, mais tout le monde voulait continuer à pousser, je pense que c’est pas mal. La Pologne, ce sera un tout autre match, c’est un adversaire coriace qu’on ne peut pas comparer à l’Arménie. Ce sera plus dur mais nous pouvons faire mal à la Pologne. Il faudra surtout rester concentrées pendant tout le match en se basant sur nos qualités ».

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