
Diables Rouges: « le temps d’un soir, Wilmots a oublié Barcelone »
Pour le chroniqueur de Sport/Foot Magazine, Marc Degryse, les Diables Rouges ont abandonné leur jeu de construction face aux Serbes et ça a fonctionné.
On n’a pas vu contre la Serbie le tic-tac football auquel on est habitué avec les Diables, le jeu qui fait parfois penser au Barça. C’était un choix conscient de Marc Wilmots. Contre les Etats-Unis, il avait essayé une alternative à son 4-3-3 habituel en jouant avec Romelu Lukaku et Christian Benteke devant. C’était bon, il l’avait noté. Face aux Serbes, il a aussi varié mais en restant dans le 4-3-3.
Quand il y a Eden Hazard et Moussa Dembélé sur la pelouse, ça a automatiquement une incidence sur le style de jeu. Ça combine beaucoup, les petites passes sont nombreuses, ça va vers l’avant tout en étant patient.
Vendredi, on a vu autre chose. Le jeu vers l’avant était plus rapide, l’équipe ne favorisait pas la construction. Les quatre défenseurs demandaient rarement le ballon à Thibaut Courtois, qui l’expédiait donc loin devant, en sautant une ou même deux étapes. Et quand la balle était dans les pieds de Nacer Chadli ou de Kevin Mirallas (qui a la faculté de chercher très vite la profondeur), ils regardaient directement où se trouvait Benteke. Même si ça n’a pas été comme sur des roulettes, ça a marché.
Et ça aurait été plus simple si Benteke n’avait pas connu un soir sans. Il a beaucoup de qualités mais aussi l’un ou l’autre gros défaut : pas de pied gauche et une technique limitée. Il a payé ça au prix fort contre les Serbes.
Propos recueillis par Pierre Danvoye
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