
» Dès la première semaine, nous avons travaillé afin de faire nous-mêmes le jeu «
Avec deux matches nuls face à Genk et Malines, Philippe Clement n’a pas manqué son entrée en matière avec Waasland-Beveren.
Dans quelle mesure es-tu content du début de Waasland-Beveren ?
Je ne suis pas vraiment content du nombre de points pris. Ce deux sur six est regrettable. Par contre, nous développons le jeu que j’escomptais. En ce sens, je ne suis pas surpris de ce que montrent les joueurs. Je les ai analysés à l’avance et je connais leurs qualités. Nous avons beaucoup travaillé pendant la préparation et je suis satisfait de l’attention que nous avons portée à certaines choses.
Waasland-Beveren s’appuyait surtout sur son engagement, ces dernières années, mais son jeu n’était pas toujours brillant. Tu as changé de cap.
Je ne veux pas faire de comparaisons. J’essaie d’écrire ma propre histoire. Tout entraîneur exige de la mentalité et de l’engagement. C’est la base de tout. Mais dès la première semaine, nous avons travaillé afin de faire nous-mêmes le jeu. La saison passée, j’ai souvent vu des matches de Waasland-Beveren. J’ai constaté que l’équipe se débrouillait très bien quand elle pouvait faire bloc mais qu’elle était en difficulté quand elle avait le ballon. Nous avons exercé cet aspect. Le groupe a très bien saisi mes directives. Le noyau a du potentiel. C’est pour ça que je n’ai pas voulu de transhumance cet été. Il n’était pas question de laisser partir dix ou quinze joueurs et d’en accueillir autant.
Un de tes transferts est une réussite : Ryota Morioka. Un meneur de jeu à l’ancienne ?
Pas vraiment, mais il est notre homme de liaison. L’analyse des matches de la saison passée a révélé que Waasland-Beveren avait besoin d’un relais entre la défense et l’attaque depuis le départ de Siebe Schrijvers en janvier. Quand je l’ai signalé au club, il m’a dit qu’il suivait un Japonais depuis un an et demi. Il avait essayé de l’engager en janvier mais en vain. J’ai eu un entretien avec lui et il s’est avéré très ouvert. Nettement moins réservé que l’image que nous avons des Japonais. Il s’intéressait à notre style de jeu, il était intelligent. Il aide réellement ses coéquipiers. Il me rappelle la période durant laquelle j’entraînais les espoirs de Bruges. Je travaillais avec Sander Coopman dans un rôle comparable. Il ne reprenait pas le ballon trop bas et combinait immédiatement. Tuur Dierckx et Nikola Storm évoluaient alors sur les flancs et Zinho en pointe. Nous procédons un peu de la même manière pour le moment. C’est le football que j’aime, avec beaucoup d’occasions.
Ton arrière gauche Erdin Demir suscite pas mal d’intérêt. C’est embêtant ?
Les trois quarts de mon noyau intéressent d’autres clubs. Embêtant… Tous les entraîneurs de D1A sont confrontés à ce problème. Nous attendons tous le 1er septembre avec impatience. Tout est clair : si toutes les parties sont gagnantes, tout le monde peut partir, pour autant que nous trouvions un bon remplaçant. Ce qui me rend optimiste, c’est que chacun est extrêmement motivé et travaille à fond, même ceux qui avaient déclaré vouloir jouer plus haut. Ils voient que nous jouons autrement, que nous nous créons beaucoup d’occasions et qu’ils peuvent peut-être réaliser leurs ambitions avec nous. Ça ressort de nos entretiens. Pour le reste, un entraîneur n’a pas toutes les cartes en mains.
Tu cherches toujours un gardien ?
En effet. Outre Goblet, nous avons deux très jeunes gardiens dépourvus d’expérience. On ne peut pas tenir une saison avec un seul gardien.
Par Peter T’Kint
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