Liège Bastogne Liège: Remco Evenepoel triomphe pour la deuxième année consécutive

Remco Evenepoel (23, Soudal-Quick Step) a triomphé dimanche, pour la deuxième année consécutive, dans Liège-Bastogne-Liège au terme d’une échappée solitaire dans les 30 derniers kilomètres. La course a été marquée par la chute et l’abandon du Slovène Tadej Pogacar, prinicipal adversaire annoncé d’Evenepoel à la Doyenne 2023 après moins de 85 km de course. La 109e édition de Liège-Bastogne-Liège (1.UWT) est disputée dimanche sur la distance de 258,1 kilomètres. Il s’est imposé avec 1:06 d’avance sur le Britannique Tom Pidcock (INEOS Grenadiers) et le Colombien Santiago Buitrago (Bahrain Victorious).

L’échappée matinale de 11 coureurs s’est rapidement constituée en deux temps: Jason Osborne (Alpecin-Deceuninck), Lars Van der Berg (Groupama-FDJ), Georg Zimmermann (Intermarché-Circus-Wanty), Fredrik Dversnes (Uno-X), Simone Velasco (Astana) et Johan Meens (Bingoal WB) ont été rejoints par Mathis Le Berre (Arkea-Samsic), Paul Ourselin (TotalEnergies), Alexandre Balmer (Jayco AlUla), Ruben Apers (Flanders-Baloise) et Hector Carretero (Kern Pharma).

L’avantage du groupe de tête au « Rond Point de la Doyenne » à Bastogne était de 4:15 alors qu’on venait d’apprendre l’abandon d’un des grands favoris Popgacar, sur chute. L’avantage du groupe de tête a progressivement fondu à l’approche des principales difficultés du jour. Les fuyards avaient un peu moins de deux minutes d’avance au pied de la côte de Wanne (km 173,1) sur le peloton emmené par l’équipe Soudal-Quick Step de Remco Evenepoel bien protégé et par la formation INEOS Grenadiers. Le groupe de tête a perdu des unités dans la côte de Wanne où Jan Tratnik et Magnus Sheffield se sont intercalés en contre-attaque.

Les fuyards étaient réduits à cinq hommes en haut du Mur de Stockeu, Osborne, Van der Berg, Ourselin, Zimmermann et Velasco, avec 45 secondes sur un Tratnik et 1:15 sur le peloton. Jan Tratnik (Jumbo-Visma) a rejoint le quintette de tête, à 65 kilomètres du but, avant le Col du Rosier. Le Slovène restait en tête avec l’Italien Velasco au sommet du Rosier. L’approche de la côte de la Redoute (à 33,9 km du but) a vu quelques vains mouvements se créer en tête du peloton de chasse alors que la pluie venait s’inviter aux débats.

L’équipe INEOS de Tom Pidcock a pris les commandes du peloton derrière le duo de tête qui possédait encore 19 secondes d’avance au pied de la Redoute. Tratnik et Velasco ont été neutralisés dans la côte (à 34 km de Liège) sur l’impulsion de Van Wilder en tête du groupe. Evenepoel a placé une accélération à 33,5 kilomètres. Le Belge n’a pas pu faire la différence sur Tom Pidcock, revenu dans sa roue 500 mètres plus loin.

Evenepoel a placé une nouvelle accélération en haut de la nouvelle côte de Cornémont (km 30), ce qui lui permis de s’isoler en tête de course, répétant ainsi le scénario de sa victoire en 2022. A 22 kilomètres du but, dans la côte des Forges, Evenepoel avait creusé une minute d’écart sur un groupe composé de Ciccone, Skjelmose Pidcock et Healy.

Le champion du monde possédait 1:30 d’avance après La Roche-aux-Faucons, sur un trio composé de Pidcock, Buitrago et Healy. Evenepoel a géré son avantage sur ses poursuivants dans les derniers kilomètres: comme l’an dernier, le Brabançon a triomphé, au terme d’un solo de trente kilomètres, au Quai des Ardennes à Liège où il a signé le 41e succès de sa carrière.

Remco Evenepoel a conservé son titre à Liège-Bastogne-Liège où il s’était imposée en 2022 à Liège devant Quinten Hermans et Wout van Aert.

Le dernier coureur à se succéder au palmarès de la Doyenne était l’Italien Michele Bartoli, vainqueur en 1997 et 1998. Quatre coureurs revêtus du maillot arc-en-ciel ont gagné Liège-Bastogne-Liège avant Evenepoel: le Suisse Ferdi Kübler (1952), Rik van Looy (1961) et Eddy Merckx (1972, 1975) et l’Italien Moreno Argentin (1987).

Remco Evenepoel: « Une victoire fantastique en arc-en-ciel dans une course fantastique »

« J’ai un sentiment fantastique d’avoir passé la ligne avec ce beau maillot », a expliqué Remco Evenepoel. « Ce sera une belle photo à mettre dans ma chambre. La course a été longue et dure, surtout dans les deux dernières heures quand la pluie a commencé à tomber. La route est devenue glissante, notamment dans la côte de La Redoute où je voulais accélérer alors que ma roue arrière glissait. »

« Je veux remercier toute mon équipe qui a été à mes côtés dès le départ. Les Jumbo-Visma ont attaqué tôt, mais nous sommes restés calmes jusqu’au bout et notre scénario a réussi. » Evenepoel a placé son accélération décisive dans la nouvelle côte de Cornémont, après La Redoute. « Je savais que c’était là que je devais pousser à fond pour lâcher tout le monde. » Le Britannique Tom Pidcock, qui avait tenu sa roue, a lâché prise définitivement.

Commentant la chute de Tadej Pogacar, Evenepoel a montré sa solidarité avec le Slovène, qui était annoncé comme son principal adversaire. « J’ai entendu un bruit horrible. On ne veut jamais qu’un coureur tombe. Mais c’est la course. J’envoie à Tadej Pogacar tout mon soutien et toutes mes forces. J’espère qu’il va bien. Dommage qu’il n’ait pas pu terminer la course. C’est la course, j’ai aussi connu ces moments-là aussi. »

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