Voici comment Preud’homme l’a convaincu

Eric Van Meir: « J’ai encore joué avec lui en 1994, en équipe nationale. Le Standard voulait engager un joueur ayant du métier, et le fait que je sois titulaire en équipe nationale est important aussi pour le Standard. Tous les clubs aiment avoir des Diables Rouges dans leur noyau. Michel Preud’homme et Lucien D’Onofrio estiment que Daniel Van Buyten a besoin de mon expérience pour consolider sa belle progression. Cela m’intéresse de participer à cette éclosion tout comme à la montée en puissance du Standard. A Sclessin, on désire, à raison, hausser le ton, prendre part le plus longtemps possible à la lutte pour le titre. Les idées tactiques de Michel Preud’homme sont précises. Le football ne cesse de changer. A mon avis, le coach du Standard veut passer le plus vite possible de la récupération à la présence dans la zone de vérité adverse. Cela ne veut pas du tout dire que le Standard sera une équipe de contres, la reconverion sera très vive, c’est différent, dans le cadre d’un 4-4-2.

Quand cela part de derrière, je peux aider avec mes passes en profondeur, etc. Je ne suis pas des plus rapides, je ne l’ai jamais été et je ne le serai jamais, mais je compense largement par mon métier, ma vista, etc. Je suis réaliste. Je n’ai pas la super-classe, je suis peut-être trop modeste, mais cela m’a incité à toujours beaucoup travailler. A trente-trois ans, on sait ce qu’on peut faire ou pas, c’est un très gros avantage. Un joueur ne peut pas avoir toutes les qualités. On n’a pas de bonne équipe avec onze Maradona. J’ai mes défauts, je le sais. Mais je marque ma dizaine de buts par saison et il est bon que la différence soit également forgée par les arrières. A mon avis, le Standard se renforcera encore après l’un ou l’autre départ.

Je n’ai pas eu de garanties, je n’en veux pas car cela ne veut rien dire dans le football actuel. Les meilleurs jouent, les autres doivent se battre comme des fous pour mériter leur place. Tout le reste, c’est de la littérature de halls de gares. Le Standard me botte bien, je devine que j’y serai heureux durant deux ans. Je n’ai pas peur de la pression et on sent la patte de Michel Preud’homme. Il a envie d’une équipe à son image et à sa ressemblance, comme Eric Gerets. Je ne dis pas qu’il a déjà égalé Gerets, car il a besoin de temps, mais il y a des similitudes dans la façon d’appréhender leur métier: charisme, rage de vaincre, travail, etc. Je n’ai pas suivi spécialement le Standard car j’avais mes problèmes au Lierse, mais Michel Preud’homme a remis le train sur les rails. »

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