Une soirée so chaud

Première Coupe de France depuis 70 ans

Les Sochaliens attendaient cela depuis 1937. Soit 70 ans. Tout le monde se souvenait encore de la finale de Coupe perdue en 1988, celle de la génération dorée des Stéphane Paille, Frank Sauzée et Frank Sylvestre et de la dernière grande victoire (la Coupe de la Ligue en 2004). Samedi, ils ont émergé aux tirs au but (2-2) contre Marseille. Pourtant, depuis un mois, la Coupe semblait promise aux Phocéens, l’ogre médiatique. Samedi, Libération écrivait tout simplement :  » Médiatiquement, le club du Doubs n’existe pas face à l’OM. Il n’existe pas assez tout court, ruminait le président sochalien Jean-Claude Plessis « . Tout au long de la saison, Plessis n’a eu de cesse de se plaindre du fait que son gardien, Teddy Richert, qui réalise des prouesses, ne rentre jamais en ligne de compte pour l’équipe de France.

Et c’est vrai que même lorsque le PSG, Lyon et Marseille flanchent sur le plan sportif, la visibilité n’est pas nécessairement offerte aux autres clubs. Marseille disputait sa deuxième finale d’affilée, Marseille restait sur un 12 sur 12, Marseille allait être soutenu par deux tiers du stade. Mais c’était un peu vite oublier les mérites de Sochaux.

Un an après une saison morne (15e), les Doubistes se sont reconstruits : huit arrivées, douze départs et un championnat pour le moins réussi. Le mérite en revient certainement à l’entraîneur Alain Perrin, tellement plus à l’aise dans les petits clubs que dans des défis qui le dépassent. Perrin retrouve cette force qu’il avait lorsqu’il présidait aux destinées de Troyes. Ses passages (et relatifs échecs) à Marseille et Portsmouth ne sont plus que des lointains souvenirs.

Autre clef du succès : la campagne de transferts. A trop vouloir miser sur son centre de formation, Sochaux avait perdu l’équilibre.  » L’année passée, il y a eu une arrivée massive de jeunes. On avait pris un coup de vieux. Les joueurs de plus de 28 ans n’étaient pas nombreux et cela avait rendu les choses difficiles « , dit le gardien Richert. Les arrivées de Jérôme Leroy et Karim Ziani (les deux créateurs excentrés) ainsi que celles de Jérémy Bréchet et Stéphane Pichot ont rétabli la balance entre jeunes et anciens. Car le centre de formation reste le moteur de cette équipe : pas moins de six joueurs ont été alignés cette saison.

RAFAEL SCHMITZ, le défenseur brésilien de Lille est le premier joueur à recevoir son bon de sortie. Plusieurs clubs anglais et Leverkusen sont sur les rangs.

KARIM ZIANI était au centre de la polémique avant la finale de Coupe entre Sochaux et Marseille. Le médian sochalien aurait été approché par le directeur sportif de Marseille José Anigo.

NANTES jouera en Ligue 2 la saison prochaine. Il s’agit d’un véritable séisme car les Canaris, qui avaient fait du beau jeu leur marque de fabrique, évoluaient en Ligue 1 depuis 44 ans, ce qui en faisaient les plus vieux pensionnaires de l’élite.

JEAN-CLAUDE DARCHEVILLE quitte Bordeaux pour les Glasgow Rangers où il a paraphé un contrat de deux ans.

ROBERT LOUIS-DREYFUS attaque Jack Kachkar pour  » faux, usage de faux et escroquerie « .

RAYMOND DOMENECH a été promu officier de l’Ordre National du Mérite.

FLORENT MALOUDA (Lyon, notre photo), Seydou Keita (Lens), Kader Keita (Lille) et JohanElmander (Toulouse) se disputeront le titre de joueur de l’année. Le titre d’entraîneur de l’année se jouera entre Gérard Houllier (Lyon), Elie Baup (Toulouse), Ricardo (Bordeaux) et Alain Perrin (Sochaux). Enfin, les jeunes nominés sont Samir Nasri (Marseille), Karim Benzema (Lyon), Dimitri Payet (Nantes) et Jimmy Briand (Rennes).

STéPHANE VANDE VELDE

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