NOTE APRÈS NOTE
Pour sa première semaine au FCB, Michel Preud’homme a passé plus de temps avec les réservistes qu’avec les titulaires. Mais ce n’est que cette semaine que les choses sérieuses ont réellement débuté.
Michel Preud’homme ne coache pas son équipe en costume mais en training. La direction lui a laissé le choix et il veut ainsi démontrer à ses joueurs qu’il est l’un des leurs. Ses deux premières rencontres sur le banc se sont soldées par des victoires (0-1) à Audenarde et à Mons. A chaque fois, le Club a pris l’avantage très tôt mais, contrairement au Standard, il n’a jamais pu se mettre à l’abri.
Quelle est l’importance du nouvel entraîneur dans ces deux victoires ? » Tactiquement, il nous a montré certaines choses en matière de placement et d’occupation du terrain mais nous n’avons pas encore eu le temps de les travailler à l’entraînement « , dit Vadis Odjidja. » Nous avons surtout bossé en fonction des premiers rendez-vous. »
Michel Preud’homme veut y aller pas à pas. De très bonne humeur la semaine dernière, il écoutait tout le monde et insistait sur le fait que chacun se verrait accorder une nouvelle chance.
La préparation du match à Mons avait déjà débuté la semaine dernière à Malines. Le Club Bruges y avait envoyé son scout officiel mais Preud’homme y avait ajouté Stan Van Den Buys. Celui-ci sera dorénavant chargé d’analyser l’adversaire du Club et de faire la liaison avec la cellule de scouting.
» Il me connaît par coeur, sait ce que je veux, observe les entraînements, connaît nos qualités et nos défauts. Il peut donc transmettre ces informations de manière très claire à nos scouts « , dit Preud’homme.
A l’écoute
Joost Desender, le préparateur physique, a davantage de travail qu’à l’époque de Garrido, qui lui préférait Jorge Simó. Le travail de terrain reste l’apanage de Philippe Clement et Stephane Van Der Heyden. » Je parle toujours beaucoup avec mes adjoints et plus encore maintenant car ils connaissent tout du noyau « , dit Preud’homme.
» Je tiens compte de leur avis pour les matches et pour la sélection. C’est ainsi qu’à Audenarde, nous avons laissé souffler certains joueurs pour des raisons que Philippe connaissait ou sur base du rapport médical. »
Finalement, Preud’homme s’est plus occupé des réservistes que des titulaires, ce qui n’est pas une mauvaise chose car chacun a ainsi eu l’occasion de se mettre en évidence. Sauf Mémé Tchité, toujours pas prêt, qui s’entraîne avec les Espoirs.
Il va encore conserver un noyau élargi pendant un certain temps. » Au moins jusqu’au match de l’équipe nationale « , dit-il. » J’organiserai peut-être encore un match amical avant de discuter des orientations à prendre avec la direction. Tant que tout se passe bien à l’entraînement et que tout le monde est motivé, il n’y a pas de problème. »
A Mons, Bruges a entamé la partie avec la même équipe que contre Anderlecht. Adu et Fatai sont à nouveau entrés en cours de match tandis que Gudjohnsen a également eu droit à du temps de jeu. Après une discussion avec Preud’homme, De Bock était à nouveau dans le noyau mais il n’a pas encore joué. Pas plus que Wang, Verstraete, Fourlanos, Vlachos et Elton Monteiro.
Un terrain divisé en zones
Preud’homme est-il favorable à un système de rotation ? » Peut-être pas autant que le Standard, qui le fait très bien mais qui joue aussi en Coupe d’Europe. Je veillerai à ne laisser tomber personne. Bolingoli, par exemple, a joué à Audenarde. »
Mais la rotation peut nuire aux automatismes. » C’est à l’entraînement que ça se travaille « , dit Preud’homme. » Les automatismes doivent dépendre des positions, pas des individus. »
Jeudi, il a fait diviser le terrain d’entraînement en zones, avec des lignes de course, afin que chaque joueur sache où courir. Emilio Ferrera et Garrido le faisaient déjà tandis que Trond Sollied affirmait toujours : -Le football, c’est comme l’école.
» Oui, nous sommes des enfants « , dit Timmy Simons qui retrouve un peu de Sollied en Preud’homme. » Il faut sans cesse rappeler certaines choses. »
Mais jusqu’ici, le système n’a pas changé. » Juste quelques adaptations « , dit Preud’homme. » A Audenarde, les joueurs ont essayé d’appliquer certaines consignes mais cela ralentissait le jeu car ils devaient encore trop réfléchir. Ce sont des choses qu’il faut répéter avant de pouvoir les faire rapidement. »
PAR PETER T’KINT
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