» Il n’aime pas se mettre en avant « 

A l’époque de la victoire de son célèbre papa lors du Paris-Dakar en 1983, VaninaIckx n’a pas encore huit ans. Donc, elle avoue d’emblée avoir des  » souvenirs assez flous de ce triomphe « . La fille du champion, devenue elle-même pilote dès l’âge de 21 ans, ne s’imaginait pas que ce succès ferait autant de bruit au pays. Surtout que personne n’a imité JackyIckx depuis lors. Celle qui sera maman en avril égrène quelques souvenirs liés à son champion de papa.

Vanina, quels souvenirs gardez-vous du Dakar 1983 ?  » Je vais vous surprendre mais je ne me rappelle pas plus de ce Dakar que des autres. Je me souviens surtout du départ de l’épreuve à Paris, où nous étions en famille. Il y a avait une ambiance particulière et l’on sentait que l’on se trouvait dans un grand rituel. A l’époque, le Dakar avait encore une taille humaine, ce qui n’est plus le cas aujourd’hui. Je me rappelle qu’avec maman nous essayions de suivre l’évolution de la course mais ce n’étais pas facile car nous ne savions pas toujours où se trouvait papa. Et quand il a gagné, je ne me souviens pas d’une effusion inhabituelle. Il faut dire qu’il ne se mettait jamais en avant, dans la victoire comme dans la défaite. Je suis incapable de vous dire ce que je faisais et où je me trouvais au moment de la victoire de papa.  »

Entre le Dakar, la F1 et les 24 h du Mans qu’il a gagnées à six reprises, quand avez-vous pris conscience que votre père a réalisé quelque chose d’unique ?  » Enfant puis adolescente, je ne suivais pas beaucoup la carrière de papa. Il faut dire qu’il ne nous en parlait pas souvent. Ce n’est que quand j’ai commencé moi-même la compétition, à 21 ans, que j’ai réalisé l’ampleur de ce qu’il avait réalisé. Des gens me racontaient des anecdotes, ne tarissaient pas d’éloges à son égard et ils me parlaient souvent de ses nombreux succès au Mans.  »

Des années plus tard, quel regard portez-vous sur la carrière de votre père ?  » Je suis fière de lui. Je me rends compte qu’il a réalisé un parcours exceptionnel. Il a touché et réussi dans tous les domaines. Sa victoire au Paris-Dakar a été la cerise sur le gâteau. Elle a montré à quel point il était un pilote polyvalent. C’est unique.  »

En 2000, il est sorti de sa retraite pour prendre part au Paris-Dakar à vos côtés. Cela a dû être particulier, non ?  » Je n’oublierai jamais l’immense cadeau qu’il m’a fait. C’était fabuleux d’être à ses côtés. Il m’a fait découvrir son monde, son univers. Il retourne d’ailleurs souvent en Afrique. Il y est terriblement attaché.  »

N’est-ce pas trop difficile d’être la fille d’un tel champion ?  » Pas du tout. C’est un superbe exemple pour moi. Je pense que ç’aurait été plus difficile si j’avais été un garçon mais, comme fille, je ne sens aucune pression sur les épaules.  »

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