À Marbella

Chaque année, de nombreux footeux se rendent dans le Sud de l’Espagne, dans le port de Puerto Banus, et continuent à prendre leur pied.

Vous êtes jeune, connu, et vous avez beaucoup d’argent. Où allez-vous pour lézarder ? Pour de nombreux footballeurs belges, la roue de la fortune s’arrête à la lettre M. M comme Miami, Marrakech ou… Marbella ! Ces dernières semaines, Olivier De-schacht, Thomas Buffel, Vadis Odjidja, Carl Hoefkens, Jan Vertonghen, les frères Lukaku y ont goûté. Moi aussi, même si les arguments ne sont pas les mêmes : je ne suis ni célèbre, ni très jeune, et mon compte en banque est loin d’être fourni.

Devant le tapis roulant à bagages de l’aéroport de Malaga, nous tombons sur Romelu Lukaku, en grande conversation avec… Paul Van Himst, Dans sa foulée, déballe l’impressionnant torse de Nicaise Kudimbana, actuel gardien d’Ostende, formé à Anderlecht. Première des priorités en arrivant sur place : choisir la cylindrée de l’été, de préférence une cabrio. Les Bentley, Lamborghini et Ferrari se louent et se vendent aussi vite que les Seat Ibiza, à Puerto Banus, port mondain proche de Marbella. Une BMW M6 foncée, aux jantes noires, vitres teintées et à l’échappement chromé, teste l’accélérateur sur l’artère principale, l’Avenida Julio Iglesias. Pas de quoi esquiver un regard à Mario Balotelli. La vedette italienne déambule tranquillement en rue, accompagné de Danny Welbeck, l’attaquant de Manchester United, grand rival de l’ancien club de Super Mario, Manchester City.

Les biscotos de ces vedettes sont un atout supplémentaire indéniable pour impressionner les hordes de babes en bikini, huilant sur les plages locales. Lunettes Ray Ban, casquette US bien vissée sur le crâne, les regards complices s’échangent. Tout ce beau monde fréquente un des clubs exclusifs situés en bord de mer. Deux d’entre eux émargent à la Ligue des Champions des chaînes hype : l’Océan Club et, un peu plus loin, le SalaBeach. On ne peut pénétrer dans le premier que sur réservation et, surtout, en allongeant les billets.

Il n’est pas rare de payer 1.000 euros pour quatre. Un all-in de luxe comprenant de confortables chaises longues, des bouteilles de champagne exclusives (Ace ou Spades), des plats concoctés par le chef-coq belge Stephane Bruylant, un dj et une piscine réglée à la meilleure température, histoire de ne pas avoir le poil hérissé en voulant faire trempette.

L’essentiel se trouve pourtant autour de la piscine où sont alignés les beautés. D’ailleurs, le slogan du club le proclame sans fausse honte : It’s easy to see why we attract the best clientele from all over the world, who simply want ‘to be seen’ at Ocean Club.

Plus tard, en soirée, les parties de l’OcéanClub et du SalaBeach se poursuivent sur les quais de Puerto Banus, où les yachts des cheiks arabes côtoient les bateaux  » pour faire la fête  » que l’on peut louer pour la modique somme de 600 euros l’heure.

Le frère de Gary Lineker y a bâti un empire du clubbing : les Linekers. Si vous êtes à la recherche d’Anglo-Saxonnes en minijupe, c’est là que ça se passe. La popularité d’une série de TV-réalité (The only way is Marbs) réalisée dans les environs pour le compte de la télé anglaise n’est pas anodine à ce rassemblement de brits girls. Notre visite nous a appris une chose : l’endroit ne manque pas de potentiel pour les boîtes de prod belges non plus… ?

PAR MATTHIAS STOCKMANS

L’Océan Club, c’est 1000 euros pour quatre.

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