Un Belge sur deux dénonce les suppléments d’honoraires liés aux chambres individuelles

Le Vif

Si le fait de s’acquitter d’un supplément pour bénéficier d’une chambre individuelle lors d’une hospitalisation ne choque pas outre mesure, plus de la moitié des Belges trouvent cependant anormal de payer des suppléments d’honoraires liés à cette chambre simple, ressort-il jeudi d’une enquête menée par le bureau d’études de marché Profacts.

Est-il normal que les hôpitaux facturent des suppléments en fonction du type de chambre? Les avis d’un millier de Belges, interrogés en ligne début mars, divergent sur la question. Payer un supplément pour la chambre individuelle elle-même est relativement accepté. Par contre, plus de la moitié des Belges « ne comprennent pas » qu’on leur impose des suppléments d’honoraires lorsqu’ils optent pour une chambre simple, pointe l’étude.

Les suppléments d’honoraires facturés en chambre individuelle ont augmenté de 3,5% en moyenne au-dessus de l’index en 2017, dénonçait la mutualité chrétienne dans son dernier baromètre hospitalier. Celle-ci plaidait d’ailleurs pour une interdiction légale de tous les suppléments, afin que la chambre individuelle devienne la norme pour le patient, et pour une révision globale du financement des hôpitaux.

L’étude révèle également que la proximité d’un hôpital constitue le facteur déterminant (40%) lorsqu’il s’agit de choisir son lieu d’hospitalisation. Trois Belges sur quatre parcourent la distance domicile-hôpital (13,8 km en moyenne) en voiture. Ce sont principalement les classes sociales inférieures qui se rendent à l’hôpital en transports en commun. De précédentes expériences positives (33%), la réputation de l’hôpital (22%) ou la recommandation d’un médecin (21%) entrent ensuite en ligne de compte.

Quant à la réforme du paysage hospitalier lancée par la ministre fédérale de la Santé Maggie De Block, la grande majorité des Belges (70%) ne comprennent pas « parfaitement » la centralisation des services dans certains établissements, soulève l’étude. De plus, seuls 20% estiment qu’il s’agit d’une « bonne décision ».

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