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Travailler debout au bureau : solution miracle ou coup marketing ?

Stagiaire Le Vif

La mode du bureau « assis-debout » présente certes quelques avantages en termes de santé, mais ne permet absolument pas de brûler des calories.

« Sitting is the new smoking », dirait-on dans les entreprises de la Silicon Valley. La dernière tendance y est en effet de travailler debout, attablé à un bureau réglable. Le concept est déjà très répandu en Scandinavie : le Danemark impose même depuis 2014 à ses entreprises de mettre de tels bureaux à disposition des employés.

Le but affiché par les constructeurs de ces fournitures – qui coûtent bien souvent plusieurs centaines de dollars l’unité – est la lutte contre la sédentarisation au travail. Leur argument principal : le corps humain présenterait « un pouls plus élevé » debout. Il consommerait alors davantage de calories, permettant de contourner le manque d’activité physique induit par nos modes de vie modernes.

Juste une demi-bière de perdue

La sédentarisation est en effet identifiée par l’OMS comme un problème de santé mondial responsable de 3,2 millions de décès par an dans le monde. Le travail de bureau ainsi que les transports « passifs » (voiture, transports en commun) provoquent une inactivité chronique engendrant prise de poids, diabète et maladies cardio-vasculaires.

Pourtant, d’après une étude menée par l’American College of Occupational and Environmental Medicine, le bureau « assis-debout » relèverait plus du bon coup marketing que de la solution miracle. Selon les scientifiques, « le métabolisme reste à peu près le même dans les deux positions ». Ils ont observé que les employés disposant d’un bureau « dynamique » ne se lèvent en moyenne qu’une à deux heures de plus que leurs collègues. « Au mieux, cela leur fera dépenser 60 kcal supplémentaires, soit l’équivalent d’une demi-bouteille de bière ».

Les auteurs reconnaissent cependant que la station debout au bureau peut « prévenir les problèmes musculosquelettiques » comme le mal de dos, ou améliorer la productivité. Mais on est loin de la panacée.

Juliette Chable

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