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Près d’une adolescente française sur cinq est trop maigre

En France, près d’une adolescente sur cinq est trop maigre, selon une étude sur la corpulence des Français publiée mardi par l’agence sanitaire nationale.

De 2006 à 2015, le pourcentage d’enfants maigres est passé de 8% à 13% chez les 6-17 ans. Une catégorie est particulièrement concernée: les filles de 11 à 14 ans. Elles sont cinq fois plus nombreuses qu’il y a dix ans à être maigres (19,6% contre 4,3%).

Influence de la mode et des mannequins ultra-minces voire décharnés? Challenges de maigreur sur internet (cuisses qui ne se touchent pas, taille cachée par une feuille A4) dont les ados sont friands?

« Nous n’avons pas d’explication, il faudrait creuser davantage », commente pour l’AFP Benoît Salanave, de l’unité de surveillance nutritionnelle de Santé publique France. Cet épidémiologiste veut éviter l’alarmisme: « C’est un constat à nuancer. C’est essentiellement de la maigreur » juste sous les seuils de normalité, « ce n’est pas pathologique, pas de l’anorexie ».

Mais les autorités sanitaires françaises vont devoir se pencher sur la question alors qu’elles étaient jusqu’alors focalisées sur le surpoids, note M. Salanave.

Question de santé publique planétaire, l’obésité touche une personne sur dix dans le monde, selon une étude américaine publiée lundi. Parmi les vingt pays les plus peuplés, les Etats-Unis comptent le taux d’obésité le plus élevé pour les enfants et les jeunes adultes, avec près de 13%, tandis que l’Egypte est en tête pour la prévalence des adultes obèses, avec environ 35% de cette population.

En France, la tendance est restée stable depuis dix ans: 3,9% des enfants de 6 à 17 ans et 17,2% des adultes étaient obèses en 2015 contre 3,3% et 16,9% respectivement en 2006, selon le rapport publié mardi.

L’obésité est mesurée selon l’indice de masse corporelle (IMC), qu’on obtient en divisant le poids par la taille au carré. On parle d’obésité à partir de 30 pour un adulte.

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