© iStock

Pour réduire le risque cardiovasculaire, dormez mais d’un sommeil réparateur

Stagiaire Le Vif

La Ligue Cardiologique Belge insiste sur l’importance du sommeil pour réduire le risque cardiovasculaire. Il ne faut bien sûr pas négliger le cholestérol et le tabac comme facteurs aggravants, mais le Belge ne semble pas connu pour dormir dans les meilleures conditions et cela inquiète les cardiologues. Ceux-ci rappellent, dans le cadre de la 43e édition de la Semaine du Coeur, quelques conseils afin de profiter d’un sommeil réparateur.

Risques à court et à long terme

« Le sommeil, c’est un tiers de notre vie« , explique Marie Bruyneel, pneumologue au CHU de Saint-Pierre. « On est dans une société qui fonctionne 24 heures sur 24, on a envie de faire plein de choses après le travail, quitte à parfois empiéter sur nos heures de sommeil. Le problème est que cela peut avoir des effets néfastes sur notre qualité de vie : irritabilité, fatigue problème de mémoire, d’attention… « 

Si le tabac ou l’alimentation ont des effets directs sur la santé cardiovasculaire, le sommeil pèse de façon plus sournoise, mais les conséquences n’en sont pas moins nombreuses. Un mauvais sommeil augmente l’appétit et le risque de prise de poids, augmente le risque d’hypertension artérielle, favorise l’apparition d’une intolérance au glucose, favorise la survenue ou la récidive d’arythmies cardiaques…, énumère la Ligue.

Apnée du sommeil, un trouble encore méconnu

Les experts mettent en garde contre l’apnée du sommeil. Les personnes qui en souffrent s’arrêtent de respirer de manière incontrôlée pendant leur sommeil. Ces apnées durent généralement plus de 10 secondes et apparaissent plus de 5 fois par heure de sommeil. D’après la Ligue Cardiologique Belge, 1 adulte sur 5 est touché par ce trouble, avec des degrés de sévérité variables.

Les facteurs de risque sont l’âge, le surpoids et le fait d’être ménopausée chez les femmes. Plus rare chez les jeunes, l’apnée de sommeil peut être due à une forme et une taille spécifique de la mâchoire.

Aujourd’hui, on estime que 80% des personnes souffrant d’apnée du sommeil ne sont ni diagnostiquées ni traitées. « Il s’agit d’un trouble du sommeil encore méconnu et découvert récemment, explique Marie Bruyneel. « Il y a encore 10 ou 15 ans, une partie des généralistes ne connaissaient pas ce trouble et cherchaient d’autres raisons pour justifier ce type de problème. Aujourd’hui, cela s’améliore : il y a une meilleure connaissance du sujet, et de plus en plus de laboratoires du sommeil se créent à travers l’Europe pour diagnostiquer ce trouble. »

L’insomnie chronique, soit un enchaînement de nuits difficiles au moins trois fois par semaine, depuis plus de trois mois, a aussi des conséquences cardiovasculaires à long terme. Les insomnies touchent jusqu’à 30% de la population dans les pays développés d’après la Ligue Cardiologique Belge.

Ce trouble chronique touche les personnes anxieuses, perfectionnistes, et peut dans de plus rares cas être dû à des facteurs génétiques.

Les écrans à éviter avant d’aller se coucher

Outre un rythme de sommeil régulier, les médecins préconisent notamment d’éviter les températures extrêmes dans la chambre (idéalement entre 16 et 19°C), de mettre de côté, le soir, sa liste de tâches à accomplir et se passer d’écran au moins une heure avant le coucher.

« Les écrans de téléphone, de tablette et d’ordinateur ont des conséquences néfastes sur le sommeil. Ils émettent en effet une lumière bleue qui, proche de la rétine, retarde la sécrétion de mélatonine, une hormone nécessaire pour s’endormir. On a notamment constaté une baisse de la durée de sommeil chez enfants, liée en partie aux écrans. »

D’autres conseils et informations sur la semaine du sommeil sont disponibles sur le site de la Ligue Cardiologique Belge.

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire