Un bon pas pour le dépistage de la maladie de Parkinson. © iStockPhoto

Parkinson: le clavier qui détecte l’arrivée de la maladie

Stagiaire Le Vif

Des chercheurs américains et espagnols de l’Institut de Technologie du Massachusetts (MIT) viennent de mettre au point un clavier capable, grâce à un algorithme, de détecter les premiers signes de la maladie de Parkinson. Et l’empêcher ainsi de s’installer.

La maladie de Parkinson touche environ 300 000 personnes de plus chaque année dans le monde. Pourtant peu de traitements existent et aucun ne peut véritablement faire disparaitre la maladie. Les chercheurs du MIT ont donc décidé de traiter le problème à sa source en élaborant un clavier qui détecterait les signes précurseurs de la maladie. L’intensité de la pression exercée sur chacune des touches permettrait d’étudier à quelle vitesse le cerveau communique avec les différents muscles. En fonction de la manière dont tapent les individus sur ce clavier, l’algorithme pourrait distinguer les personnes atteintes des personnes saines.

Premiers tests concluants

C’est en tout cas ce qu’ont révélé les premiers tests effectués sur une vingtaine de personnes volontaires. L’objectif de départ était d’étudier l’influence de la fatigue sur la manière dont tape un individu sur un clavier d’ordinateur.

La moitié du groupe a vécu l’expérience de jour alors que l’autre l’a réalisée de nuit, sans avoir dormi. Dans les deux groupes se trouvaient des personnes atteintes de la maladie. Les résultats ont clairement distingué deux façons de frapper au sein d’un même groupe : celle des malades et celle des personnes saines.

Tout n’est cependant pas encore au point. Certains des participants au test étaient déjà diagnostiqués et exprimaient donc déjà des troubles perceptibles. Ces chercheurs travaillent désormais pour développer l’algorithme et séparer les symptômes de la maladie de Parkinson d’autres maladies comme l’arthrose. Ils tiendraient alors une solution pour améliorer les traitements, déceler la maladie dès les premiers symptômes et empêcher qu’elle ne fasse des dégâts irréversibles dans le cerveau.

Parkinson : la perte du contrôle des mouvements

La maladie de Parkinson est une affection neurodégénérative. La dégénérescence débute en moyenne entre cinq à dix ans avant les premiers symptômes visibles. Elle est déclenchée par l’arrêt progressif des neurones en charge de produire la dopamine, qui permet à l’homme de contrôler les mouvements de ses membres.

Les troubles de l’écriture sont souvent les premiers symptômes qui apparaissent. Ce qui expliquerait pourquoi ces chercheurs ont décidé de lancer leur étude sur la capacité des individus à frapper sur un clavier à un rythme rapide et constant.

Par Camille Ledun

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