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Nouvelles armes dans la lutte contre le mélanome

Le Vif

Si 90% des mélanomes peuvent être retirés grâce à une intervention chirurgicale, une guérison totale reste à ce jour quasiment impossible en cas de métastases. Mais les progrès de la médecine dans ce domaine sont fulgurants, relèvent lundi l’UCL et les Cliniques Saint-Luc ainsi que pharma.be, l’Association générale de l’industrie du médicament. La semaine de dépistage du mélanome aura lieu du 19 au 23 mai.

Le mélanome est le cancer le plus fréquent chez la femme de 15 à 29 ans. En 2011, 2.166 cas ont été dénombrés en Belgique, dont une majorité chez des femmes. Quelque 300 personnes meurent chaque année, en Belgique, de ce type de cancer de la peau. La recherche et le développement sont néanmoins prometteurs. Rien qu’en Belgique, 22 études cliniques sont en cours, dont 18 sponsorisées par des sociétés biopharmaceutiques et quatre par des universités (UZ Brussel et les Cliniques Saint-Luc).

Le dépistage précoce reste la meilleure arme contre les complications. Grâce à la dermoscopie digitale, une nouvelle technique d’examen de la peau, le nombre d’excisions inutile peut être divisé par quatre, se réjouit ainsi Isabelle Tromme, dermatologue responsable de la Clinique du mélanome aux Cliniques universitaires Saint-Luc. L’appareil en question photographie l’épiderme des patients de la tête aux pieds et encode les grains de beauté atypiques. Lorsqu’il est utilisé à intervalles réguliers, il permet aux spécialistes de surveiller précisément l’évolution des lésions. De toute façon, il ne faut pas attendre pour consulter en cas de tache étrange sur la peau, rappelle la dermatologue.

« Le fait d’avoir passé son enfance dans un pays ensoleillé, d’avoir subi beaucoup de coups de soleil pendant sa jeunesse ou d’avoir souvent été exposé au soleil malgré une peau claire doit aussi susciter la vigilance », insiste-t-elle. Pour les personnes diagnostiquées trop tard et dont le mélanome est métastatique, c’est-à-dire dont des cellules cancéreuses ont contaminé d’autres endroits de l’organisme, l’industrie pharmaceutique a mis au point des médicaments qui permettent d’inhiber une protéine mutée présente dans 50% des cas. La moitié des personnes concernées par cette mutation répond positivement au traitement. Pour la première fois, l’équipe du professeur Thierry Boon (UCL) est par ailleurs parvenue à faire disparaître des tumeurs chez des patients atteints de mélanome métastatique en stimulant leur système immunitaire. Des recherches sont en cours pour comprendre pourquoi ce procédé n’est pas efficace chez tous les patients.

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