Ménopause: la moitié des femmes éprouvent des difficultés au travail

Plus de la moitié des travailleuses qui présentent aujourd’hui des symptômes de la ménopause sont gênées par ceux-ci dans leur travail, montre une étude menée par l’Université de Gand (UGent) et le prestataire de services RH Securex auprès de 2.408 travailleuses.

Près de neuf travailleuses ménopausées sur 10 (87,6%) sont actuellement ou ont été confrontées par le passé à des symptômes liés à la ménopause, tels que des bouffées de chaleur, des raideurs articulaires, de la fatigue ou des troubles du sommeil. Pour 55,3% d’entre elles, ces symptômes entraînent également une gêne au travail.

   Les femmes qui éprouvent une gêne dans l’exercice de leurs fonctions en raison des symptômes de la ménopause ont des besoins de récupération plus importants, souligne l’étude. Elles enregistrent également des scores de burn-out plus élevés (47,4 sur 100) et ont été plus souvent absentes (76,1%) au cours des 12 derniers mois que les femmes présentant des symptômes sans gêne au travail (35,0 sur 100 et 57,1%, respectivement), pointent l’UGent et Securex.

Travail adapté

   « Les symptômes peuvent être traités, et le contenu et l’organisation du travail peuvent être adaptés pour limiter la gêne occasionnée par des symptômes », explique le Dr Philippe Kiss, médecin du travail chez Securex. Mais pour cela, il faut que la ménopause puisse être abordée sur leur lieu de travail. L’étude montre toutefois que près d’un quart (23,4 %) des femmes interrogées présentant des symptômes de la ménopause et une gêne conséquente au travail déclarent que la ménopause ne peut pas être évoquée avec l’employeur.

   Pourtant, selon Sofie Lameire, experte en bien-être psychosocial chez Securex, « si le tabou de la ménopause est brisé sur le lieu de travail, des solutions peuvent être discutées pour minimiser son impact sur le travail et le bien-être ».

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