
Les hommes et leurs tabous
Les hommes aiment parler de banalités, mais lorsqu’il s’agit d’aborder des questions de santé ou de vie privée, c’est beaucoup plus compliqué. Certains sujets restent effectivement tabous, selon une enquête réalisée par ISPOS auprès de 1000 Belges de 30 à 75 ans.
Entre eux, les hommes aiment parler de l’actualité (39 %), des vacances (36 %) et de sport (34 %). Par contre, ils ne sont que 3 % à admettre aimer partager leurs incertitudes, comme de parler de leur relation (5 %) ou de sexe (6 %).
Les hommes sont 59 % à déclarer être énervés par les vantards et les personnes malhonnêtes.
Ils peuvent ainsi littéralement « péter un câble » (32 %) sur leurs collègues. La saleté et le désordre aussi figurent dans le haut de la liste des choses qui les énervent (36 %).
L’enquête révèle aussi que les hommes sont fiers de leur famille (53 %) et de leur partenaire (32 %). À tel point qu’ils sont nombreux à se vanter de leur partenaire (32 %), beaucoup plus que de leur allure (4 %), leur revenus (5 %) ou de leur voiture (5 %).
Certains sujets restent cependant tabous chez les hommes. Ainsi, ils sont 80 % à affirmer ne pas pouvoir parler de tout avec leurs amis. Les sujets les plus tabous sont les troubles érectiles (69 %), les fuites urinaires (63 %) et la baisse de libido (54 %).
Les hommes préfèrent ne pas parler de leurs petits désagréments physiques parce qu’ils les considèrent comme relevant de la sphère privée (59 %), qu’ils n’en ont pas besoin (41 %), que cela les gêne (18 %) ou qu’ils ont peur que cela ne soit répété (16 %).
Par ailleurs, s’ils n’en parlent pas, les hommes s’inquiètent davantage pour leur santé (62 %) que pour leurs problèmes d’argent (39 %) ou leur perte de mémoire (37 %).
Pourtant, quand ils ont un petit souci de santé, ils essayent, dans la mesure du possible de l’ignorer dans l’espoir que les choses s’arrangent d’elles-mêmes ou que les problèmes s’estompent (39 %). Un homme sur quatre seulement consulte immédiatement un médecin. Les autres recherchent d’abord des informations et des conseils sur Internet (15 %) et seulement un homme sur cinq en parle à son entourage.
Pourtant, et c’est un peu contradictoire, les hommes sont 31 % à admettre que cette difficulté à parler de leurs émotions et de leurs désagréments physiques leur rend la vie plus dure qu’aux femmes qui seraient, elles (selon les clichés éculés), plus enclines à se confier.
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