
Les ados de la « génération Z » font face à davantage de troubles mentaux
Les jeunes actuels doivent affronter des problèmes différents de ceux qu’ont connus leurs aînés.
Les problèmes de santé mentale sont à la hausse chez les adolescents britanniques de la « Génération Z », soit les personnes nées après 1995, selon une étude réalisée par l’University College de Londres et relayée par The Independent. Pourtant, les comportements antisociaux, la consommation d’alcool de drogues et le vandalisme, souvent liés aux troubles mentaux, sont en diminution.
Symptômes dépressifs et automutilation
L’étude révèle que 14,8% des jeunes de 14 ans sondés en 2015 se disaient déprimés, contre 9% des jeunes du même âge en 2005. L’automutilation a, elle, augmenté de près de 3%. Bien que les filles des deux groupes étaient plus susceptibles que les garçons d’être déprimées et de s’automutiler, le taux d’augmentation de ces problèmes étaient le même pour les deux sexes.
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« Cette étude met vraiment en lumière l’ampleur à laquelle cette augmentation pourrait se produire », met en garde la Dr Suzanne Gage, coauteure de l’étude. « La prochaine étape est de comprendre pourquoi ces augmentations se produisent, afin que les jeunes puissent être mieux soutenus. »
Changements des facteurs de risque
L’étude laisse à penser que les facteurs de risque associés à une mauvaise santé mentale seraient en train de changer et de s’adapter à notre époque, à notre mode de vie, notamment hyperconnecté. Les jeunes d’aujourd’hui ont tendance à dormir moins que leurs prédécesseurs, sont plus susceptibles d’être obèses et ont une moins bonne image d’eux-mêmes et de leurs corps. Des phénomènes qui vont souvent de pair avec l’utilisation des outils numériques et des réseaux sociaux.
« Ces tendances croissantes en manque de sommeil, à l’obésité et à l’image du corps négative pourraient expliquer en partie les difficultés croissantes des jeunes en matière de santé mentale. Quand les tendances vont dans des directions opposées, l’interprétation devient plus compliquée », explique le Dr Praveetha Patalay, collaboratrice de l’étude. « L’augmentation frappante des difficultés de santé mentale, de l’IMC et des troubles du sommeil met en évidence un défi de santé publique de plus en plus important. »
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