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Le régime méditerranéen ferait baisser le risque de démence de 23%

Celine Bouckaert
Celine Bouckaert Journaliste au Vif

Les vertus du régime méditerranéen sont connues depuis longtemps, mais à en croire une vaste étude britannique, il ferait également baisser le risque de démence de 23%. Et la bonne nouvelle, c’est que l’effet protecteur de ce régime se manifesterait « quel que soit son risque génétique ».

Également appelé régime crétois, le régime méditerranéen est riche en fruits et légumes de saison, en poisson (saumon, sardines, maquereau), en légumes secs (pois chiches, lentilles… ), en céréales complètes (pain, riz, pâtes), et en matières grasses essentiellement végétales telles que l’huile d’olive, et de fruits secs (noix amandes…). Il est pauvre en viande rouge, produits laitiers (beurre, lait…) et en aliments transformés (plats préparés, pain industriel…).

Riche en vitamines, en antioxydants, en Oméga-3 et en fibres, ce régime exerce un effet bénéfique sur le transit intestinal, sur la prévention des maladies cardiovasculaires, le risque de cancer, de diabète, d’hypercholestérolémie et sur la santé mentale. Il diminuerait également les risques de démence.

Menée par les universités d’Exeter de Newcastle et relayée par la revue médicale BMC Medicine, une nouvelle étude révèle en effet que les personnes qui suivent un régime alimentaire de type méditerranéen présentent un risque de démence inférieur de 23 % à celui des personnes qui ne suivent pas ce type de régime.

Selon un communiqué de l’Université d’Exeter, les chercheurs ont analysé les données de 60 298 Britanniques, issues de l’UK Biobank, une vaste étude lancée en 2006 qui étudie les impacts respectifs de la prédisposition génétique et de l’exposition environnementale sur la santé. Les scientifiques ont suivi les participants durant près d’une décennie. Ils ont pris en compte le risque génétique de démence de chaque individu.

Avantages pour le cerveau

La bonne nouvelle, c’est qu’adopter un régime méditerranéen aiderait même les personnes accablées d’une prédisposition génétique. « Les résultats de cette vaste étude basée sur la population soulignent les avantages à long terme pour la santé du cerveau d’un régime méditerranéen, riche en fruits, en légumes, en céréales complètes et en graisses saines. L’effet protecteur de ce régime contre la démence se manifeste quel que soit le risque génétique d’une personne », déclare Janice Ranson, chercheuse à l’Université d’Exeter, et coauteure de l’étude.

 « La démence affecte la vie de millions de personnes dans le monde, et à l’heure actuelle, les possibilités de traitement de cette maladie sont limitées. Trouver des moyens de réduire le risque de développer une démence est donc une priorité majeure pour les chercheurs et les cliniciens. Notre étude suggère que l’adoption d’un régime alimentaire de type méditerranéen pourrait être une stratégie pour aider les individus à réduire leur risque de démence », confirme Oliver Shannon, maître de conférences en nutrition humaine et de vieillissement à l’université de Newcastle et co-auteur de l’étude dans le communiqué.

Si les résultats sont prometteurs, les chercheurs signalent toutefois que les résultats ne sont pas cohérents pour toutes les analyses et qu’il faut poursuivre les recherches. Ils précisent également que leur étude est limitée aux personnes qui ont déclaré leur origine ethnique comme étant blanche, britannique ou irlandaise, car les données génétiques n’étaient disponibles que sur la base de l’ascendance européenne. Il faudra donc analyser les données d’autres populations.

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