
L’air qu’on respire peut nous faire grossir
Selon un article de la BBC, les particules présentes dans l’air pourraient être la cause d’une prise de poids chez certaines personnes. En effet, des études montrent que la prise de poids en quelques années de deux personnes mangeant la même chose et faisant la même quantité d’exercices peut varier suivant leur milieu de vie.
Les particules présentes dans la fumée de cigarette et dans celle du trafic sont les premières concernées. Irritantes, ces particules perturberaient la capacité du corps à brûler de l’énergie. A court terme, les effets sont minimes, mais au court d’une vie, cela peut contribuer au développement de sérieux problèmes de santé. Il ne s’agit donc plus seulement de maladies pulmonaires.
Qinghua Sun, un chercheur à la Ohio State University, s’est demandé pourquoi les citadins étaient plus enclins aux maladies cardiovasculaires que les personnes vivant à la campagne. Bien sûr, le fait qu’il y ait un fast-food à chaque coin de rue ne doit pas aider, mais M. Sun s’est tout de même demandé si l’air que nous respirons n’y était pas pour quelque chose.
Il réalise donc des expériences sur des souris en reproduisant l’air que l’on peut trouver en ville, pollué, et à la campagne, plus sain. En dix semaines, les effets sont déjà visibles. Les souris exposées à l’air pollué sont plus grosses, leur graisse se trouvant au niveau du ventre et autour de leurs organes. Elles sont aussi moins sensibles à l’insuline, un premier pas vers le diabète donc.
Différentes études à travers le monde suggèrent que les humains peuvent subir les mêmes conséquences. Au Canada, par exemple, une étude montre que le risque de développer du diabète augmente de 11% pour chaque 10 microgrammes de particules fines présentes dans un mètre cube d’air. Chiffres affolants quand on sait que dans certaines villes d’Asie, la pollution peut atteindre jusqu’à 500 microgrammes par mètre cube.
Bien que ces chiffres puissent paraitre troublants, ils ne prouvent pas à 100% qu’un facteur en cause d’autres. Des facteurs autres que la pollution peuvent peut-être avoir été négligés. Les scientifiques rappellent aussi que l’air ne doit pas être la seule excuse de l’obésité, il faut évidemment reconsidérer son mode de vie. Si l’air était la seule cause, le nombre d’obèses dans les villes serait bien plus grand encore.
M.D
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