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La Belgique bonne élève en matière d’obésité infantile

Marie Gathon
Marie Gathon Journaliste Levif.be

L’obésité infantile est un problème de santé majeur en Europe. Il est largement conditionné par le niveau socio-économique des habitants, selon une nouvelle étude.

En 2008, un enfant sur quatre était en surpoids en Europe. En 2010, ils étaient un sur trois. Selon Euractiv, « 7 % des budgets nationaux en matière de santé dans l’UE sont consacrés chaque année à la lutte contre des maladies liées à l’obésité », qui cause indirectement quelque 2,8 millions de décès par an.

L’Union européenne publie une étude réalisée auprès de 16.000 enfants âgés entre 2 et 10 ans sur une période de cinq ans dans huit pays : la Belgique, Chypres, l’Estonie, l’Allemagne, la Hongrie, l’Italie, l’Espagne et la Suède.

De grandes disparités ont été observées. Les chercheurs ont en effet constaté qu’en Belgique on dénombre moins de 10 % d’enfant obèse ou en surpoids, tandis que dans le sud de l’Italie ils sont environ 40 %.

D’après les chercheurs, la situation socio-économique a eu un impact non négligeable sur ses taux. C’est pourquoi les gouvernements européens ont un grand rôle à jouer dans la lutte contre l’obésité. L’étude avance en effet que même si les familles ont de l’influence sur la santé des enfants, elles ne peuvent pas tout faire seules.

L’étude constate en effet que les enfants issus de familles défavorisées sont plus souvent en surpoids ou obèses que dans les milieux les plus favorisés. Le professeur Wolfgang Ahrens, responsable de l’étude, préconise donc que les États prévoient des politiques ambitieuses en la matière.

Il recommande également une intervention dans le domaine du marketing et de la promotion de la malbouffe pour les enfants. Selon Ahrens, malgré tous les efforts des parents en matière d’alimentation saine, il ne peuvent pas lutter contre ces publicités. Les enfants exposés à la télévision commerciale sont par ailleurs plus susceptibles de consommer des boissons sucrées, quelles que soient les normes de leurs parents ou la consommation quotidienne de télévision.

Le chercheur préconise également que les politiques agissent pour l’aménagement d’espaces extérieurs, de pistes cyclables et de promenade pour les enfants, car il a constaté que la proximité de ses lieux avait une influence sur le taux d’obésité des enfants.

« Les familles et les décideurs politiques doivent travailler ensemble pour soutenir et encourager un mode de vie saine. Étant donné que peu d’enfants européens se conforment actuellement aux recommandations, il y a une énorme marge de progression en Europe », a conclu le professeur Ahrens.

L’obésité est responsable d’un grand nombre de maladies, le diabète de type 2 et 60 % des maladies cardio-vasculaires. Les enfants obèses ont d’autant plus de risques de développer ces maladies et d’en subir les complications durant leur vie.

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