Huit nouvelles recommandations pour prévenir les problèmes cardiaques
Plus de 80% des crises cardiaques et autres AVC pourraient être évités, selon l’American Heart Association. Des experts publient des nouvelles lignes directrices, destinées aux patients, mais aussi aux médecins, pour y parvenir.
L’American College of Cardiology (ACC) et l’American Heart Association (AHA) ont publié une série de lignes directrices pour aider à prévenir au mieux les premières crises cardiaques, les AVC et l’insuffisance cardiaque. Et les patients ne sont pas les seuls concernés. Les médecins doivent également jouer leur rôle, en aidant les gens à s’attaquer aux facteurs de risques médicaux, mais aussi à modifier leur mode de vie pour réduire ces risques. « Il est important que les gens se rendent compte que plus de 80% des crises cardiaques, des AVC et des maladies artérielles périphériques sont évitables. Nous voulons que les gens réalisent que ce n’est pas sorcier, c’est du bon sens. Pour les médecins, il s’agit de motiver les patients quand ils viennent, qu’importe la raison de leur visite », insiste le Dr Roger Blumenthal, cité par le Time. Voici les 8 recommandations, publiées dans la revue Circulation.
- Utiliser de l’aspirine, mais uniquement quand c’est approprié. La prise quotidienne d’aspirine divise les professionnels de la santé. Les nouvelles lignes directrices ne les recommandent que lorsque d’autres facteurs de risque de maladie cardiaque (cholestérol, tabagisme, tension artérielle, poids et exercice) ont été pris en compte. L’aspirine ne devrait en revanche pas être recommandée aux 70+, car les inconvénients l’emportent sur les avantages.
- Contrôler le diabète de type 2. Les nouvelles recommandations adoptent une position plus ferme sur le contrôle de la glycémie. Elles recommandent d’utiliser non seulement des médicaments de première ligne, mais aussi de nouvelles classes.
- Renoncer à la cigarette électronique. Il est bien sûr recommandé de ne pas fumer, tout court. Mais l’e-cigarette ne devrait pas être privilégiée pour essayer d’arrêter. Les experts recommandent d’autres options éprouvées.
- Tenir compte de l’environnement du patient. Il convient d’envisager les facteurs non médicaux. Les personnes disposent-elles d’un logement stable, de nourriture suffisante, d’accès aux soins de santé ? Des critères « sociaux », liés à la vie quotidienne, mais qui déterminent le maintien des gens en bonne santé. Il convient donc de tenir compte de la situation du patient, de ses valeurs et de ses objectifs.
- Maintenir une tension artérielle basse. On conseiller à ceux qui n’ont pas encore eu de problèmes cardiaques de maintenir la pression sous 130/80 mmHg.
- Réduire le cholestérol. Comme pour le point précédent, les recommandations à ce sujet restent globalement les mêmes qu’auparavant. Si le taux de cholestérol reste élevé, les patients doivent discuter avec leur médecin d’une éventuelle prise de statines.
- Avoir un poids raisonnable. L’idéal est de maintenir son poids de forme, notamment via une alimentation équilibrée, riche en fruits et légumes, céréales et poissons. Il faut éviter autant que possible le sucre et les viandes transformées.
- Bouger plus. Les nouvelles recommandations confirment qu’il faudrait avoir 150 min d’activité physique modérée chaque semaine (ou 75 min d’exercices plus intenses). Pour ceux qui n’ont pas le temps, ou la condition physique nécessaire, tout exercice, même court, même d’une faible intensité, est préférable que de ne rien faire du tout.
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