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Covid : qu’en est-il du vaccin chez les plus jeunes ?

Stagiaire Le Vif

Depuis ce mercredi, la vaccination a été ouverte aux jeunes de 12 à 15 ans qui présentent des risques de santé. Les 18 ans et plus ont déjà la possibilité de se faire vacciner depuis mai. N’étant pas une population à risques élevés, la vaccination des jeunespose la question des inconvénients par rapport aux avantages.

La vaccination des jeunes de 12 à 15 ans présentant des facteurs de comorbidité est autorisée depuis mercredi avec le vaccin de Pfizer-BioNTech. Et si les 18 ans et plus ont la possibilité de se faire vacciner depuis la fin mai, c’est actuellement la population des moins de 25 ans qui est la moins vaccinée. Le vaccin contre le Covid19 n’est pas garanti sans risques, et il n’est pas présenté comme une nécessité pour les publics les plus jeunes et en bonne santé.

Quels effets indésirables ?

Les risques du vaccin contre le coronavirus sont surtout liés aux effets secondaires qui peuvent être plus ou moins lourds. Selon les chiffres de l’agence fédérale des médicaments, 6 328 158 personnes avaient déjà reçu au moins une dose d’un vaccin, et 20 535 rapports d’effets indésirables ont été notifiés par l’afmps.

En ce qui concerne les plus jeunes, des cas de myocardites et péricardites, qui sont des inflammations du coeur, ont été observés aux Etats Unis où la vaccination des adolescents etdes jeunes adultes a débuté il y a quelques mois. Les cas de myocardite et péricardite ont aussi été signalés en Israël, où la vaccination a été très rapide comparé aux autres pays. Les jeunes hommes étant les plus touchés, le ministère de la Santé israélien a soulevé fin mai « un possible lien » entre le vaccin Pfizer et ces cas de myocardite. Il a aussi précisé que 95% des cas étaient bénins. La France a elle aussi détecté quelques cas.

En ce qui concerne les experts américains, ils ont estimé qu’il n’était pas nécessaire de s’inquiéter et que les avantages du vaccin surpassent, de loin, les risques observés.

Une vaccination solidaire

Si le vaccin n’est pas une nécessité pour les plus jeunes sans comorbidité, pourquoi se faire vacciner ? Selon Anne Tilmanne, pédiatre infectiologue à l’Hôpital Universitaire des Enfants Reine Fabiola , la question demande une réponse nuancée. Elle explique qu’il s’agit plutôt de « bénéfices secondaires, comme pouvoir partir en vacances sans se faire tester, ne pas avoir de quarantaine en revenant de tel ou tel pays. Ce ne sont pas des bénéfices directement liés au vaccin, mais plutôt des bénéfices que la société donne au jeune par ce qu’il a été vacciné ». En effet le vaccin, même s’il n’est pas obligatoire, permet de ne pas avoir à se soucier des tests à chaque déplacement hors du pays ou encore pour certains évènements.

En ce qui concerne les 12-15 ans sans comorbidité plus particulièrement, il s’agit surtout d’une vaccination solidaire, « les adolescents sont une population qui a beaucoup de contacts, avec leur famille et leurs grands-parents etc. Le fait de les vacciner pourrait protéger ces personnes à risque avec lesquelles ils ont des contacts fréquents. Cela permettrait aussi une diminution de la circulation du virus dans la société et une amélioration de l’immunité de groupe en augmentant le pourcentage de la population qui est immunisée ». L’autre avantage pour les jeunes adultes est aussi la possibilité de pouvoir assister aux concerts, festivals prévus cet été et profiter des boîtes de nuit lorsque celles-ci rouvriront. Ce n’est pas négligeable pour une population qui a souffert du manque d’évènements festifs durant les derniers mois.

Angèle Bilégué.

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