Allergies au pollen: tous les conseils et astuces pour en souffrir le moins possible

Mailys Chavagne
Mailys Chavagne Journaliste Web

Éternuements, nez bouché, démangeaisons, larmoiements… Pas de doute, les pollens sont de retour! En Belgique, entre 10% et 18% de la population souffrirait d’allergies au pollen. Il est néanmoins possible de s’en protéger. Les traitements reposent sur trois piliers: l’éviction, les médicaments, la désensibilisation.

La fin de l’hiver et le retour des beaux jours ne sont pas toujours synonymes de joie, en particulier pour une partie de la population. Dès le mois de février, certains arbres et plantes « renaissent » de leur cendre et peuvent constituer, dès l’apparition des premiers bourgeons, une menace pour les Belges souffrant d’allergie au pollen. Dispersée par le vent, cette substance poudreuse et granuleuse peut en effet provoquer diverses symptômes une fois inhalée ou même quand on y est simplement exposée.

Rougeurs, écoulement nasal, éternuements, picotements… Les symptômes de l’allergie au pollen touchent essentiellement les voies respiratoires et les yeux. Leur intensité peut varier d’une personne à l’autre et dépend de la quantité de pollen dans l’air. Ces dernières années, on constate également que le réchauffement climatique aggrave les allergies au pollen: plusieurs études montrent que cela se traduit par une plus grande précocité de l’émission des pollens, mais aussi une augmentation de la quantité de pollens produite.

S’il est difficile d’éviter totalement le pollen, il est toutefois possible de s’en protéger. Voici quelques mesures à envisager pour celles et ceux qui souffrent d’allergies au pollen.

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Éviction: limiter le contact

  • Sortez aux bonnes heures: évitez donc de sortir en pleine journée, c’est à ce moment-là que les concentrations de pollen dans l’air sont les plus élevées. Préférez sortir très tôt le matin, ou le soir.
  • Évitez les efforts et les activités en plein air: lors d’un effort physique, le rythme respiratoire augmente. L’entrée d’air est alors plus importante dans l’organisme. Par conséquent, vous risquez également d’inhaler davantage de pollen.
  • Aérez au moment opportun: pensez à aérer votre domicile, en particulier les jours de pluie, lorsque la concentration de pollen est moins élevée. En cas de concentration élevée, aérez plus brièvement.
  • Fermez les fenêtres de votre véhicule: lors de vos déplacements, gardez les fenêtres de la voiture fermées.
  • Portez des lunettes de soleil: protégez vos yeux pour éviter tout contact avec le pollen.
  • Ne faites pas sécher votre linge à l’extérieur: le pollen risquerait de s’y fixer.
  • Gardez votre pelouse aussi courte que possible, mais demandez à quelqu’un de tondre: si votre jardin est entouré d’herbe, tondez la régulièrement pour éviter l’apparition de fleurs. Il va de soi qu’il est préférable de demander à quelqu’un de tondre la pelouse.
  • Favorisez un jardin hypoallergénique: remplacez autant que possible les grandes surfaces de gazon par des plantes alternatives qui produisent peu de pollen – hortensia, azalée, rhododendron, romarin, pommier, cerisier… – ou un point d’eau.
  • Préférez les séjours à la mer plutôt qu’à la campagne: l’air en bord de mer est souvent moins chargé en pollen.

Allergies au pollen: tous les conseils et astuces pour en souffrir le moins possible
© Sciensano

Traitement médicamenteux: prendre des antihistaminiques ou des corticoïdes

En cas d’allergie au pollen, le premier réflexe du médecin traitant sera de prescrire un traitement des symptômes via la prise d’antihistaminiques ou de corticoïdes.

Médicaments de première ligne, les antihistaminiques vont bloquer l’action de l’histamine, une substance produite par le système immunitaire qui provoque la réaction allergique. Ce traitement va s’attaquer aux symptômes comme le nez qui coule, les yeux qui pleurent et les démangeaisons.

Les corticoïdes, généralement prescrit sous forme de spray nasal, vont agir comme un renfort aux antihistaminiques. Ils sont particulièrement efficace contre le nez bouché, grâce à leur activité anti-inflammatoire sur les muqueuses du nez.

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Désensibilisation: s’infecter pour devenir tolérant

Troisième et dernier pilier essentiel dans la lutte contre les allergies au pollen: la désensibilisation. Pour limiter l’intensité d’une allergie, il peut être utile d' »habituer » le système immunitaire à l’allergène. Le patient se verra alors injecter des doses croissantes de l’allergène, pour le rendre progressivement plus tolérant. Le traitement s’étale sur une période de 3 à 5 ans et doit être effectué par un médecin.

Le saviez-vous? Consommer du pollen frais ou en grains serait bénéfique en cas de rhinite allergique. Mais attention, pas n’importe lequel. Il existe en effet deux types de pollens : les anémophiles, transportés par le vent et souvent responsables des allergies et rhumes au printemps. Et les entomophiles, portés par les abeilles. C’est ce deuxième type de pollen qui constitue un remède naturel pour aider à combattre les allergies. Ce pollen va réduire les niveaux d’histamine, responsable de la réaction inflammatoire allergique. Consommé régulièrement, le pollen frais pourrait donc entraîner une désensibilisation progressive au pollen anémophile.

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