Prosélytisme: plus de trois quarts des agents de la Stib demandent à être protégés contre leurs collègues

Plus de trois quarts des agents de la Stib (76,5%) demandent à être protégés contre l’influence de leurs collègues, dans une atmosphère de prosélytisme ambiant au sein de la société de transports en commun, relève lundi le Centre d’action laïque.

L’enquête évoquée a été réalisée auprès du personnel de la Stib entre juillet et septembre 2022. Plus de 1.300 agents exerçant tous types de fonction au sein de l’entreprise y ont répondu.

   Un peu moins d’un tiers des répondants (21,9%) affirme ainsi avoir été confronté à des collègues insistants et cherchant à les faire adhérer à certaines de leurs idées religieuses, philosophiques ou politiques. Ils sont également 28,1% à avoir été témoins de tels comportements envers d’autres collègues. Une vaste majorité d’entre eux (75,9%) demande que les responsables de la Stib disposent d’un cadre clair pour prendre de mesures lorsque des pratiques de prosélytisme sont constatées.

   Concernant le port de signes convictionnels, seule la moitié (50,2%) du personnel indique n’avoir aucun problème avec le port de tels signes par un collègue. Ils sont en revanche 62,2% à s’exprimer en faveur d’une interdiction totale de ces signes, quelle que soit la fonction exercée et même pour les travailleurs qui ne sont pas en contact avec le public.

   Enfin, un nombre important d’agents indiquent aussi être discriminés en raison de leurs convictions religieuses, philosophiques ou politiques.

   Le Centre d’action laïque appelle donc le monde politique à adopter « un cadre législatif clair garantissant fermement la neutralité des agents publics et leur protection contre toute forme de prosélytisme » et à « lutter plus que jamais contre toutes les formes de discriminations ».

   La Stib n’était pas disponible pour une réaction dans l’immédiat.

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