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Voiture: quelle motorisation choisir?

Olivier Rogeau
Olivier Rogeau Journaliste au Vif

Il y a quelques années, le diesel était roi et le petit rouleur investissait dans un modèle à essence. Aujourd’hui, l’automobiliste peine à s’y retrouver devant l’éventail des solutions : celles du passé encore présent (moteurs thermiques), celles de la période de transition (hybride, plug-in hybride, CNG) et celles de l’avenir encore incertain (électrique, hydrogène). Atouts et inconvénients de ces motorisations.

DIESEL

  • Carburant pour gros rouleurs – rentable au-delà de 35 000 km/an – et voitures lourdes.
  • Rejette de l’oxyde d’azote (NOx) et des particules fines, dangereuses pour la santé (niveaux d’émissions variables selon les modèles).
  • Moteurs progressivement bannis des centres-villes.

Voiture: quelle motorisation choisir?
© Frederic Sierakowski/Isopix

ESSENCE

  • Prix du véhicule et assurances un peu moins élevés que pour un diesel.
  • Consomme plus qu’un diesel, surtout une grosse cylindrée.
  • Libère beaucoup de CO2, gaz à effet de serre responsable du réchauffement climatique.

CNG (gaz naturel comprimé)

  • Remplace de plus en plus le LPG (gaz liquide de pétrole), qui n’a pas réussi à convaincre.
  • Moins cher et moins polluant que les carburants traditionnels, sauf quand le second réservoir, à essence, est mis à contribution.
  • Bienvenu dans certains parkings, mais l’infrastructure de ravitaillement reste peu développée.

HYBRIDE CLASSIQUE (moteur thermique + batterie rechargée au freinage)

  • Permet d’économiser du carburant et réduit les émissions polluantes en ville.
  • Batterie de faible capacité : le moteur électrique assure le démarrage, permet de rouler quelques kilomètres à une vitesse de 30 à 50 km/h, puis le moteur thermique prend le relais.
  • Sur autoroute, le moteur électrique est non opérant et constitue un surpoids, d’où une légère surconsommation.
  • Plus cher à l’achat qu’une voiture à moteur 100 % thermique (2 000 à 5 000 euros de plus).

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© Patrick Lefevre/belgaimage

PLUG-IN HYBRIDE (moteur thermique + batterie rechargée à une borne)

  • En mode électrique, permet de circuler silencieusement et sans émission.
  • Autonomie du véhicule supérieure à un hybride classique : la batterie permet de rouler à une vitesse de 100 à 120 km/h sur 20 à 60 km, selon les modèles.
  • Le plug-in exige de brancher régulièrement le câble de charge (ce que ne font pas de nombreux utilisateurs), sans quoi la consommation du moteur thermique est très élevée en raison du poids du bloc de batteries.
  • Plus cher à l’achat qu’un véhicule traditionnel ou hybride classique.

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© Sebastian Rothe/getty images

100 % ÉLECTRIQUE

  • Ne rejette pas de CO2, seulement des particules produites par l’usure des pneus et des freins.
  • Prix d’achat encore élevé (il deviendra concurrentiel d’ici à 2025, assurent les experts), mais coût d’entretien faible.
  • Autonomie limitée : moins de 200 kilomètres pour la plupart des modèles, environ 400 kilomètres pour les voitures de luxe (la consommation augmente en hiver et sur autoroute).
  • Long temps de recharge sur chargeur standard et réseau de bornes encore très peu développé en Belgique.
  • La fabrication de la batterie consomme beaucoup d’énergie et son recyclage en fin de vie est partiel.

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© Sebastian Gollnow/isopix

HYDROGÈNE (pile à combustible alimentée à l’hydrogène)

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© Michael Kappeler/belgaimage

  • N’émet pas de CO2, pas de particules, seulement de la vapeur d’eau.
  • Recharge du réservoir en cinq minutes et autonomie de la voiture (environ 500 km) plus confortable que l’électrique.
  • Prix d’achat très élevé (80 000 euros pour une Toyota Mirai, 75 000 euros pour le Nexo d’Hyundai).
  • Très peu de stations accessibles aux particuliers en Belgique (site Toyota à Zaventem, site Colruyt à Hal).

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