Toyota Mirai devant la station H2 de Zaventem. "L'hydrogène a un grand avenir devant lui, et possède déjà une longue histoire."

Toyota: « Nous conservons toutes les options ouvertes »

Aujourd’hui, il est impossible de prédire quel carburant deviendra la norme demain. Les constructeurs qui peuvent se le permettre sur le plan financier misent dès lors sur plusieurs chevaux à la fois. Connu pour sa foi en l’hydrogène, Toyota maintient toutes les options ouvertes.

Afin de disposer d’une voiture zéro émission, il est indispensable de passer par l’électricité ou l’hydrogène. Les différences entre les deux technologies sont connues. Une voiture électrique puise son énergie dans une batterie rechargée via le réseau. L’utilisateur qui ne peut pas recharger à la maison ou sur son lieu de travail doit faire appel à l’une des 2.000 bornes de recharge publiques présentes en Belgique. Ce chiffre est assez réduit par rapport aux Pays-Bas, par exemple. Et quasiment toutes ces bornes se situent en Flandre. Mais Bruxelles et la Wallonie commencent à rattraper leur retard.

De son côté, une voiture fonctionnant à l’hydrogène produit elle-même son énergie au travers de l’association, tout en roulant, de son hydro- gène avec l’oxygène extérieur. L’hydrogène est conservé sous haute pression, ce qui nécessite des mesures de sécurité spécifiques, tant lors du ravitaillement que pour le stockage. Faire le plein d’hydrogène ne prend que quelques minutes, un atout majeur par rapport à la durée de chargement extrêmement longue d’une batterie. Le revers de la mé- daille est que l’on ne trouve en Belgique que deux stations publiques proposant de l’hydrogène, une à Zaventem et l’autre à Hal. Une troisième est en construction à Louvain. Les préparatifs ont commencé pour en ouvrir d’autres à Gand, Anvers et Liège. Le coût d’une station à hydrogène fluctue entre 1 et 1,5 million d’euros. Nous savons aussi que la station H2 de Zaventem est régulièrement hors service, ce qui tempère sérieusement tout enthousiasme pour cette technologie.

Si le nombre de stations à hydrogène est réduit, c’est aussi le cas de l’offre des modèles. Aujourd’hui, elle se limite à la Hyundai Nexo et à la Toyota Mirai. Des modèles coûtant près de 80.000 euros et offrant une autonomie de 400 km. Cette valeur est comparable à celle de la nouvelle génération de modèles électriques qui s’annonce. Mercedes, BMW et Honda sont aussi en train de mettre la dernière main à des modèles très bientôt commercialisés. Évidemment, nous ne savons pas encore combien ces modèles coûteront et quelle sera leur autonomie. Selon certaines estimations, le prix des piles à combustible de nouvelle génération serait réduit de 5.000 à 3.000 euros. Une évolution assez notoire. La pile à combustible est en effet l’élément central d’une voiture à hydrogène puisqu’elle transforme l’hydrogène en électricité.

Hydrogène vert et jaune

Selon la porte-parole de Toyota, Aurélie Gerth, le constructeur japonais considère que l’hydrogène présente un potentiel majeur pour décarboner la demande en énergie.  » L’hydrogène peut être produit de différentes manières. S’il est produit via une électrolyse à partir de sources d’énergie renouvelables comme l’énergie solaire ou l’énergie éolienne, on parle d’hydrogène vert. L’hydrogène jaune est, pour sa part, le produit résiduel de processus industriels. Grâce à sa densité énergétique élevée, l’hydrogène peut sans problème être stocké durant une période plus longue. Ce n’est pas possible avec l’électricité. Chaque système a donc ses avantages et ses inconvénients. C’est pour cette raison que Toyota conserve toutes les options ouvertes. Un moteur électrique offre un meilleur rendement sur les modèles plus compacts et de courtes distances. L’hybride est adapté à un usage mixte et des distances moyennes. L’hydrogène est indiqué pour les modèles plus grands et les trajets plus importants, même pour le transport de personnes ou de marchandises. Les batteries pour les voitures à hydrogène sont plus petites et plus légères. Faire le plein se révèle rapide. Et la densité énergétique de l’hydrogène est 40 fois plus élevée que celle de l’électricité. L’hydrogène a encore un grand avenir devant lui. Mais cette énergie possède déjà une longue histoire. La plupart des gens ne savent pas que l’éclairage public, au XIXe siècle, reposait sur l’hydrogène et que la Californie, le Japon et la Chine sont déjà en train de basculer totalement de l’électrique vers l’hydrogène. Précisément pour les raisons que je viens de citer.  »

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Toyota:

Troisième plus grand employeur du secteur automobile en Belgique

Toyota est le deuxième plus grand constructeur automobile au monde. Mais on sait moins que le constructeur japonais est aussi le troisième plus important employeur du secteur automobile en Belgique, après Volvo Car Belgium et Audi Brussels. Le siège européen de Toyota à Evere emploie 1.000 collaborateurs. Le centre européen de recherche et de développement à Zaventem compte 700 ingénieurs et scientifiques. Et le centre de distribution européen de Toyota à Diest dispose d’un personnel de 800 travailleurs et employés. En comptant, en outre, les membres du personnel de Toyota Belgium et de ses distributeurs, le total s’élève à 4.500 personnes. Toyota possède aussi des usines en France, en Pologne et au Royaume-Uni. Huit Toyota sur dix vendues en Europe y sont produites.

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