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Le poids élevé des véhicules a un impact sur la sécurité des usagers faibles, selon Vias

Le Vif

Le poids d’un véhicule, son âge et sa puissance sont des facteurs qui, lorsqu’ils augmentent, aggravent les blessures d’un usager faible en cas d’accident, ressort-il d’une étude publiée par l’Institut Vias. Entre 2000 et 2020, le poids moyen d’un véhicule a augmenté de 140 kilos pour atteindre 1,4 tonne.

« Concrètement, cela signifie qu’aujourd’hui, si aucun progrès n’avait été réalisé en matière de sécurité active, un piéton ou un cycliste heurté par une voiture courrait en moyenne 10% de risques supplémentaires d’être tué qu’il y a 20 ans », explique le rapport.

   À titre d’exemple, Vias souligne que, pour un usager vulnérable, le risque de blessures mortelles augmente de 50% s’il est heurté par un véhicule de 1.800 kg par rapport à un véhicule de 1.200 kg. De même, le risque de blessures graves est 10% plus élevé si l’usager vulnérable est heurté par un véhicule de 200 CV par rapport à un même modèle de 120 CV.

   L’âge du véhicule est également un facteur aggravant. Heurté par une voiture de 10 ans, le risque de blessures graves d’un usager vulnérable augmente de 4% par rapport à une automobile de cinq ans.

   Plusieurs facteurs externes au véhicule tels que l’âge du conducteur et celui de la victime ont également un impact sur la gravité des blessures occasionnées. Plus l’automobiliste est âgé, plus la probabilité pour l’usager vulnérable d’être mortellement blessé diminue. En revanche, plus l’usager vulnérable est âgé, plus sa probabilité d’être mortellement blessé augmente. L’âge moyen d’un automobiliste impliqué dans un accident est de 45 ans et celui d’un usager vulnérable est de 37 ans, précise Vias.

   La vitesse, la luminosité et le type de collision jouent en outre un rôle en cas d’accident. Vias rappelle à ce titre que le risque d’être mortellement blessé est 126% plus élevé pour un motard que pour un cycliste.

   « D’un côté, les voitures sont de plus en plus sûres grâce à la multiplication des systèmes de sécurité passive et active ; d’un autre côté, le poids de certains modèles contrecarre ces avancées technologiques. Ce phénomène risque d’avoir un effet négatif sur la mortalité des usagers vulnérables à l’avenir », conclut le rapport.

   Pour cette étude de grande ampleur, tous les accidents entre 2017 et 2020 ont été analysés. Pour la première fois, l’institut Vias a croisé la base de données des accidents avec celle des immatriculations.

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