La Peugeot 205 fête ses 40 ans

La 205 occupe une place à part dans l’histoire de la marque au lion parce que c’est elle qui l’a sauvée de la faillite après le rachat de Chrysler Europe.

Celle qui n’allait pas tarder à devenir un « sacré numéro », doit son existence à Jean Boillot, membre du directoire de Peugeot à la fin des années 70. C’est lui qui, dans une période où le constructeur de Sochaux n’était pas au mieux de sa forme financière et devait composer avec une gamme de voitures sérieuses et bien faites, mais manquant un peu de sex-appeal, a porté le projet d’une nouvelle petite Peugeot qui ne serait pas une simple citadine comme la 104, mais une véritable petit polyvalente, à l’aise en ville comme sur la route. Disponible avec plusieurs motorisations essence mais aussi « mazoutées » dont le fameux moteur XUD7 1.769 cc de 60 ch, la 205 sera la première voiture diesel française à offrir des performances directement comparables à celle de certaines versions essence, tout en consommant nettement moins. Face au chrono, la 205 faisait mieux que la Golf II diesel, elle aussi apparue en 1983 et qui souffrait par ailleurs de lignes moins gracieuses que celles de la Peugeot, dues au styliste maison Gérard Welter.

La 205 s’est décliné en 5 portes, en 3 portes et en version cabriolet. Elégamment dessinée par Pininfarina, cette dernière péchait hélas par une rigidité perfectible, responsable d’un comportement routier moins abouti que celui des autres 205. Sur ce plan, les GTI 1.6  (105 puis 115 ch) et 1.9 (130 ch) étaient indéniablement, à l’époque, ce qui se faisait de mieux dans le genre.

Mais la 205 c’est aussi une réussite sportive exemplaire au plus haut niveau, avec la fameuse 205 Turbo 16 engagée dès 1984 en championnat du monde des rallyes, sous l’impulsion de Jean Todt. Avec ses 4 roues motrices comme l’Audi Quattro et son moteur central comme la Renault 5 Turbo, la 205 Turbo 16 est LA voiture qui fait mouche en rallye dans les années 80. A son volant, les Finlandais Timo Salonen et Juha Kankunnen seront champions du monde des rallyes, respectivement en 1985 et 1986. Après la disparition des voitures du Groupe B, Peugeot engagera au Paris-Dakar des 205 Turbo 16 rallongées et rehaussées qui remporteront l’épreuve en 1987 et 1988, avec Ari Vatanen d’abord, Juha Kankkunen ensuite. En 1998, après une longue et riche carrière de 15 ans, et 5.278.050 exemplaires produits, la Peugeot 205 a tiré sa révérence. Dans l’esprit des passionnés d’automobile, elle reste à jamais le « sacré numéro » de la pub, celle qui, dans le sillage des 202, 203 et 204 a construit les fondations d’une exceptionnelle lignée de citadines polyvalentes qui s’est poursuivie avec les 206, 207 et 208.

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