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Carton plein pour les vélos électriques

Philippe Berkenbaum
Philippe Berkenbaum Journaliste

La motorisation électrique n’est pas réservée aux voitures: elle s’applique aussi aux deux-roues. Le vélo et le scooter connaissent un véritable engouement, allant jusqu’à remplacer la voiture et intégrer la flotte des entreprises.

Trottinettes, scooters, motos, overboard… La mobilité électrique se décline de nombreuses façons lorsqu’il s’agit de deux-roues et de moyens de déplacement alternatifs. Il existe, certes, des phénomènes de mode, mais aussi de vraies tendances liées à ces outils. Le vélo électrique, par exemple, est en pleine expansion depuis plusieurs années et ne semble pas s’essouffler. Entre 2019 et 2020, ses ventes ont à nouveau progressé de 18% en Belgique, portant sa part de marché à 38,6% selon les données de Traxio, la Fédération du secteur de la mobilité. La Covid-19 a encore renforcé l’intérêt global pour le vélo, mais il a aussi entraîné des pénuries sans lesquelles la croissance de l’électrique aurait pu être plus forte encore.

u003cstrongu003eLe vélo électrique totalise aujourd’hui 38,6% des parts du marché cycliste.u003c/strongu003e

A Bruxelles, d’autres deux-roues électriques commencent à tirer leur épingle du jeu, surtout les motos et les scooters. « On parle de plus en plus d’interdire les véhicules alimentés par des carburants fossiles dans la capitale, donc forcément beaucoup de gens se tournent vers l’électrique, confirme un vendeur de Cycles Devos, un magasin bruxellois spécialisé dans les vélos et les scooters. Certains ménages n’hésitent pas à abandonner une de leurs deux voitures au profit d’un scooter ou d’un vélo électrique, également pour échapper aux embouteillages. »

La Covid-19 et le souhait d’éviter les transports publics ont aussi plaidé en faveur de ces moyens de déplacement individuels. Ceux-ci présentent en outre d’autres atouts, comme le fait qu’ils sont écologiques et « moins coûteux sur le long terme car ils demandent beaucoup moins d’entretien », souligne le spécialiste. Les vélos électriques sont par ailleurs exemptés de l’obligation d’une assurance, à condition que leur force mécanique ne dépasse pas les 25 km/h. A l’achat, il faudra généralement débourser un minimum de 2 300 euros, tandis que l’on peut déjà trouver un scooter électrique à partir de 2 000 euros. « Il y a bien sûr de tout sur le marché en matière de prix, mais tout n’est pas valable », assure-t-on chez Cycles Devos.

Au-delà de leurs avantages, les deux-roues électriques se développent aussi grâce à divers incitants. En Belgique, il est par exemple possible de bénéficier de primes régionales ou communales lors de l’achat d’un vélo (électrique ou non). La fiscalité est également avantageuse pour les entreprises puisque tous les coûts liés à l’utilisation du vélo (achat, entretien, accessoires, infrastructures…) sont déductibles à 100% comme frais professionnels. Cela a encouragé de nombreux employeurs à proposer des leasings vélo à leurs travailleurs ces dernières années. Il reste toutefois des progrès à réaliser car, selon les chiffres 2020 du SPF Mobilité et Transports, seules 7,5% des personnes qui vont travailler à vélo disposent d’un deux-roues de société…

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