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Quand la télévision se fait l’éloge de la lenteur

Muriel Lefevre

Au plus c’est lent, au mieux c’est. C’est en tout cas l’avis de beaucoup de Norvégiens qui regardent en masse et durant des heures des images de pêche, de feu de bois qui crépite ou encore de tricot.

La slow tv bat des records d’audience en Norvège. Ce qui se cache derrière ce concept, c’est l’éloge de la lenteur. Une émission où il ne se passe rien ou presque. Ni intrigue, ni rebondissement. Un programme où les minutes semblent s’égrener sans fin. Et le pire c’est que ça fonctionne. Du moins en Norvège.

Pour preuve, la chaîne norvégienne NRK n’hésite pas à diffuser en prime time et parfois durant 134 heures un feu qui crépite ou une croisière dans les fjords. Sur le Huffingtonpost, Rune Moeklebust, directeur d’unité de programme chez NRK s’explique: « C’est de la télé-réalité au sens littéral du terme: quelque chose d’authentique, que l’on montre en temps réel et sans condensé ». La première émission du genre remonte à 2009 à l’occasion du centenaire de la ligne ferroviaire qui relie Bergen et Oslo. On a diffusé le voyage en temps réel en utilisant des images d’archives pour occuper les longues traversées de tunnels. Près d’un quart des Norvégiens suivront l’émission qui s’étalait tout de même sur 7 heures et 16 minutes. Et dont voici un extrait de 3h56

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Mais ce n’est là qu’un début, car 3,2 millions de téléspectateurs ont suivi, ensuite, les pérégrinations d’un paquebot qui longe les côtes norvégiennes.

La slow Tv touche tous les âges et se base essentiellement autour de sujet thématique tel que la pêche, le tricot (une émission de 8h et 35 minutes a notamment été consacrée à la réalisation d’un pull) ou encore l’art d’une bonne flambée. Le concept n’a toutefois pas encore vraiment réussi à s’exporter et reste une spécificité norvégienne.

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