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Ces sons en voie de disparition

Muriel Lefevre

Avec l’évolution technologique, des bruits que l’on entendait quotidiennement ont pratiquement disparu. Pour éviter que ce patrimoine immatériel et acoustique s’évanouisse à jamais, des banques de sons ont fleuri sur le net. Florilège.

Le bruit strident du modem qui cherche à se connecter. Le son produit par une K7 ou une VHS. Le bruit du vieux tram, ou encore le sifflement du train à vapeur. Autant de bruits qui sont aujourd’hui obsolètes et qui risquent de ne plus jamais résonner à nos oreilles.

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Un projet européen pour sauver les bruits industriels

Le projet de collecte Work With Sounds a débuté le 1er septembre 2013 et devrait s’achever en septembre 2015. Ce site a pour mission de sauver les bruits en voie de disparition du milieu industriel sur le vieux continent. Le projet est financé à 61% par les 6 musées participants et à 39% par l’Union européenne avec un budget de 512 000 euros. La Belgique participe à ce projet au travers du musée de La Fonderie, le musée bruxellois des industries et du travail. La Fonderie se concentre aujourd’hui sur les bruits du travail en ville comme les sons produits chez un luthier, une dentelière ou une usine de chocolat.

Les 329 sons actuellement récoltés sont consultables et téléchargeables en ligne sur le site. Surprenant, le bruit qui a le plus de succès est celui de la fraiseuse chez le dentiste précise, à Rue89, Pascal Majerus, le conservateur du musée de la Fonderie .

Pas les seuls sauveurs des sons en périls

Pour éviter que ces sons en danger ou trop éphémères s’éteignent dans le silence de l’oubli, plusieurs banques de sons ont ainsi fleuri sur internet pour assurer à ces bruits binaires un avenir numérique.

Le Museum of Endangered Sounds, de l’Américain Brendan Chilcutt, en est un exemple. Il a lancé en 2012 un site qui compile les bruitages de ces technologies dépassées et les mets à la disposition des internautes.

Il y a aussi le bruit perdu lorsqu’on transforme la musique en format MP3 comme dans la vidéo ci-dessous qui montre le son perdu dans la chanson ‘Tom’s Diner’ de Suzanne Vega’s.

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Des milliers d’oiseaux sont également écoutables sur le site de la Macaulay Library de l’université de Cornell. Tout comme les bruits du monde à travers « sonicwonders » de l’expert auditif britannique Trevor Cox. Il est également possible de découvrir comment sonnent les endroits les plus dangereux du monde dans le « Sounds From Dangerous Places » de Peter Cusack disponible en livres et CD.

Et cerise sur le gâteau rétro, le site Radiooooo propose d’écouter la radio à travers les âges grâce à une carte mondiale et interactive.

Enfin, si l’on a envie de perdre beaucoup de temps à flâner à travers les sons, le site du projet collaboratif Aporee est fait pour vous. Il propose une promenade virtuelle à travers les bruits d’endroits et de moments au quotidien.

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