Surfaces incendiées au Brésil: « Une hausse de la destruction environnementale »

Les incendies ont ravagé 775.000 hectares au Brésil en novembre, soit une hausse de 89% par rapport au même mois l’an dernier, affirme un rapport établi par plusieurs ONG.

Et 81% de ces terres brulées se trouvent en Amazonie, a précisé MapBiomas, consortium d’ONG, d’universités brésiliennes et de startuups ayant recours aux images satellite pour évaluer la destruction de la forêt amazonienne et dans d’autres régions du Brésil. « Ces données confirment la hausse de la destruction environnementale au cours des derniers mois du gouvernement (du président Jair) Bolsonaro », a affirmé cette plate-forme dans un communiqué.

Les incendies dans l’Amazonie se sont aggravés avec l’arrivée au pouvoir en 2019 du président d’extrême-droite, partisan du développement de l’agriculture et des activités minières dans cette partie du pays. Il a été battu le 30 octobre par l’ancien président de gauche Luiz Inácio Lula da Silva, qui prendra ses fonctions en janvier. Lula a promis de lutter pour parvenir à une « déforestation zéro » au Brésil.

Pour MapBiomas, la hausse des incendies en novembre est d’autant plus préoccupante que ce mois correspond normalement à la saison des pluies. « Il s’agit clairement d’une réaction anticipant des politiques plus effectives en matière de lutte contre la déforestation et les incendies de la part du nouveau gouvernement », a déclaré Ane Alencar, coordinatrice au sein de MapBiomas et directrice scientifique de l’Institut de recherche environnementale de l’Amazonie (IPAM).

Avec les chiffres de novembre, la surface brûlées au cours des onze premiers mois de l’année atteint 15,9 millions d’hectares, un peu moins que la superficie du Paraguay, selon  MapBiomas. Cela représente une hausse de 13% par rapport à la même période de l’an dernier.

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