8 millions de tonnes de plastique nagent dans nos océans. © Paulo de Oliveira/belgaimage

L’enzyme friande de plastique

Rosanne Mathot
Rosanne Mathot Journaliste

C’est une des meilleures nouvelles de 2018 : la découverte, dans une décharge japonaise, d’une bactérie friande de plastique.

En labo, l’enzyme (la protéine qui déclenche des réactions chimiques) responsable de cet étrange appétit a été isolée par une équipe internationale, menée par le Britannique John McGeehan, de l’université de Portsmouth. Par hasard, voilà notre enzyme qui mute et devient capable de recycler totalement le plastique, en quelques jours, alors qu’il faut des siècles à la nature pour détruire ce matériau. L’info est réjouissante parce que le travail de cette enzyme est si efficace qu’il pourrait faire en sorte que l’on ne doive plus fabriquer de plastique : il suffirait de récupérer ce que l’enzyme a transformé.

La pollution au plastique est un des plus grands fléaux actuels : chaque minute, sur Terre, un million de bouteilles en plastique sont vendues, alors qu’on ne sait en recycler que 14 %. Chaque année, 8 millions de tonnes de ce matériau se retrouvent dans nos océans, mettant en péril l’équilibre des écosystèmes marins et, par ricochet, la santé humaine. Le plastique a été inventé, au début du xxe siècle par le Belge Leo Baekeland, qui a donné son nom à la bakélite.

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