
Le parc éolien en Mer du Nord serait responsable de la mort d’un millier d’oiseaux par an à terme
Une fois la concession du parc éolien de la Mer du Nord totalement concrétisée (564 éoliennes), l’installation pourrait être responsable de la mort d’un millier d’oiseaux marins chaque année.
A terme, lorsque des milliers d’éoliennes seront installées dans les eaux européennes, il se pourrait que cette mortalité en hausse ait un impact sur la population de certaines espèces, indique le dernier rapport annuel de l’Instituut voor Natuur-en Bosonderzoek (INBO).
Trois parcs éoliens comportant au total 182 turbines ont été construits
sur la période 2008-2014 en Mer du Nord. L’INBO s’est penché sur les
effets de ces changements sur le milieu marin et les oiseaux.
« Comme attendu, il semble que certains oiseaux évitent les parcs éoliens »,
précisent les chercheurs de l’INBO.
« Le fou de Bassan, le guillemot et la mergule sont clairement gênés
par la présence d’éoliennes.
D’autres espèces semblent au contraire attirées par l’installation,
notamment le goéland argenté ou la mouette pygmée. La population du
goéland argenté a même augmenté sensiblement autour du parc Bligh
Bank ».
Les oiseaux utilisent les fondations de la structure et le
transformateur comme aire de repos. Il était déjà apparu que les fondations
font rapidement office de récifs artificiels, ce qui à terme tend à
faire augmenter la quantité de nourriture à disposition des oiseaux marins.
Le fait que certaines espèces soient attirées par les parcs éoliens
n’est pas une bonne nouvelle de prime abord car cela augmente le
risque de collision -la population d’oiseaux marins étant plus
nombreuse- avec la structure (près de deux individus victimes d’une
collision, par turbine et par année, selon une estimation de l’INBO).
« Lorsque le parc sera complet (564 éoliennes), cela fera donc un
bon millier de victimes de collision par an, dont 98 pc de mouettes.
Et compte tenu du fait que les eaux européennes devraient accueillir
avec le temps plus de 10.000 turbines, l’impact sur la mortalité des
espèces pour cause de collision pourrait être important », lit-on
encore dans le rapport