Le Hedree, ruisseau de la rivière Wamme
Le Hedree, ruisseau de la rivière Wamme est vu à un niveau bas le 10 août 2022 à Marche-en-Famenne, en Belgique. Alors que l'an dernier, à la même époque, l'est de la Belgique venait d'être touché par des inondations meurtrières, cette année, des mesures de restriction d'eau ont dû être prises par les autorités locales. © Getty Images

Et si une gestion différente des cours d’eau permettait de lutter contre la sécheresse?

Le Vif

Une meilleure gestion des cours d’eau est nécessaire pour lutter contre la sécheresse, déclare jeudi par voie de communiqué Natuurpunt, association de protection de la nature active en Flandre et à Bruxelles.

« La question est de savoir si nous parvenons à anticiper des printemps et des étés secs », s’interroge Natuurpunt. Les niveaux des cours d’eau sont en grande partie déterminés par un système de stations de pompage, de déversoirs et d’écluses.

Les niveaux sont artificiellement abaissés en hiver, tellement bas que l’eau circule rapidement et n’a pas le temps de s’infiltrer dans le sol. Ils s’abaissent davantage au printemps et en été, à fortiori lorsqu’il fait sec, indique le rapport.

Les gestionnaires de l’eau ont néanmoins déjà pris des mesures pour lutter contre la sécheresse.

En été, par exemple, les niveaux sont maintenus artificiellement hauts, mais ils restent insuffisants. « Cela permet tout au plus une décrue plus lente des eaux souterraines qui sont déjà à un niveau très bas », déclare Natuurpunt. La question de l’adéquation de la gestion actuelle des cours d’eau avec la nécessité de protéger l’économie nationale et la nature contre les sécheresses que nous vivons se pose, selon Natuurpunt.

L’association demande également depuis un certain temps d’autoriser des niveaux d’eau plus élevés en hiver bien que cela aille à l’encontre des souhaits des agriculteurs et des riverains. Ces derniers craignent souvent de manière injustifiée les inondations des zones habitées. L’assèchement précoce des terres permet aux agriculteurs de cultiver plus tôt dans l’année, révèle ce rapport.

Natuurpunt comprend bien ces arguments mais interroge leur pertinence. « Les rendements agricoles sont en baisse depuis quelques années à cause de la sécheresse et les mauvaises récoltes sont de plus en plus fréquentes », argumente-t-elle. « Ne serait-il pas plus judicieux de retenir plus d’eau et plus longtemps en hiver afin d’anticiper un printemps sec? », suggère Natuurpunt. « Cette solution est peu coûteuse, rapide et facile à mettre en oeuvre« , conclut-elle.

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