En toute conscience - Pour préserver les réserves forestières, le gouvernement encourage l’écotourisme. Des visites guidées sont organisées et un parcours de tyroliennes a été installé dans la forêt de Mabira, proche de la capitale Kampala. Il attire les touristes locaux et internationaux. © National

En Ouganda, l’écotourisme pour combattre la déforestation (en images)

Le Vif

En Ouganda, les arbres sont rois. Mais la déforestation galopante est devenue un fléau. Pour tenter d’enrayer le phénomène, des initiatives publiques et privées se mettent en place. L’écotourisme en fait partie.

Vert. C’est la couleur dominante. Le sol est riche, fertile. Les forêts couvrent 10% du territoire. Des centaines d’espèces d’arbres, de plantes et d’animaux y sont recensées. Pourtant, l’Ouganda enregistre un des taux de déforestation les plus élevés au monde. Au cours des vingt dernières années, il a perdu 23% de sa couverture végétale. Les forêts sont abattues pour faire place à l’agriculture et nourrir une population toujours croissante. Le bois est également utilisé pour chauffer et cuisiner dans 90% des foyers. La demande en charbon est telle que certains le qualifient de «diamant noir». Et l’exploitation des réserves de pétrole met, elle aussi, les forêts sous pression. Certes, de nouvelles sont plantées pour répondre à la demande en bois, mais ces forêts «artificielles» n’abritent le plus souvent qu’une seule essence – des pins ou des eucalyptus.

Sous bonne garde - Bruno est gardien d’une forêt d’eucalyptus. Il vit sur place et veille à ce que personne ne vole des arbres au propriétaire: «Je suis fier de travailler ici. Ce que nous faisons est bon pour l’environnement.»
Sous bonne garde – Bruno est gardien d’une forêt d’eucalyptus. Il vit sur place et veille à ce que personne ne vole des arbres au propriétaire: «Je suis fier de travailler ici. Ce que nous faisons est bon pour l’environnement.» © National

Depuis quelque temps, les initiatives gouvernementales se succèdent. Ainsi, l’Autorité nationale des forêts, créée en 2004, a pour mandat de gérer et développer durablement 506 réserves forestières centrales. La vente d’arbres et la promotion de l’écotourisme font partie de ses activités. En parallèle, certains citoyens ont décidé d’agir. A titre d’exemple, dans la région de Fort Portal, près de cinquante mille arbres ont été plantés sur les terres non exploitées autour de l’Ayapapa Home, qui accueille les touristes dans une approche respectueuse de l’environnement. Une petite victoire dans la grande bataille menée par les Ougandais pour sauver la canopée.

En mal de biodiversité - Cette forêt artificielle est composée uniquement d’eucalyptus, ce qui ne favorise pas la biodiversité. Au bout de quinze ans, lorsque les arbres atteignent une hauteur suffisante, ils sont coupés et vendus. Un nouvel arbre est directement planté à la place de l’ancien.
En mal de biodiversité – Cette forêt artificielle est composée uniquement d’eucalyptus, ce qui ne favorise pas la biodiversité. Au bout de quinze ans, lorsque les arbres atteignent une hauteur suffisante, ils sont coupés et vendus. Un nouvel arbre est directement planté à la place de l’ancien. © National
Le retour de la faune - Autour de l’Ayapapa Home, près de cinquante mille arbres de différentes variétés ont été plantés. Une nouvelle forêt dans laquelle la nature reprend ses droits petit à petit. Récemment, des singes sont réapparus dans la région.
Le retour de la faune – Autour de l’Ayapapa Home, près de cinquante mille arbres de différentes variétés ont été plantés. Une nouvelle forêt dans laquelle la nature reprend ses droits petit à petit. Récemment, des singes sont réapparus dans la région. © National
Un horizon morcelé - Le paysage ougandais est aujourd’hui divisé entre les terres réservées à l’agriculture, les «forêts naturelles», comme la forêt tropicale de Mabira (à gauche sur la photo), et les «forêts artificielles», plantées au cours des dernières années pour lutter contre la déforestation et répondre à la demande en bois de la population.
Un horizon morcelé – Le paysage ougandais est aujourd’hui divisé entre les terres réservées à l’agriculture, les «forêts naturelles», comme la forêt tropicale de Mabira (à gauche sur la photo), et les «forêts artificielles», plantées au cours des dernières années pour lutter contre la déforestation et répondre à la demande en bois de la population. © National

Morgane Wirtz

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire