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En 2100, 75 % des humains pourraient mourir de chaud

Marie Gathon
Marie Gathon Journaliste Levif.be

Une nouvelle étude, publiée dans la revue Nature Climate Change, tire la sonnette d’alarme. D’ici la fin du siècle, les trois quarts de l’humanité seront soumis à des vagues de chaleur meurtrières si les émissions de CO2 ne sont drastiquement diminuées, rapporte le National Geographic.

Actuellement, 30 % de la population est déjà soumise à des vagues de chaleur meurtrières au moins 20 jours par an, selon une nouvelle étude. Le changement climatique favorise la propagation de cette chaleur intense.

En l’absence d’une diminution drastique des émissions de gaz à effets de serre, la vie de trois personnes sur quatre pourrait être menacée par la chaleur d’ici 2100. Selon cette même étude, une personne sur deux devrait quand même subir ces vagues de chaleur meurtrières à la fin du siècle, même si les émissions sont diminuées.

Un phénomène qui s’intensifie avec le réchauffement climatique

Selon Richard Keller, professeur d’histoire de la médecine à l’université du Wisconsin à Madison, les vagues de chaleur meurtrières sont de plus en plus fréquentes et de plus en plus intenses à cause du réchauffement climatique.

Selon une étude, le nombre de canicules faisant plus de 100 morts a augmenté de 250 % entre 1960 et 2009 en Inde, affirme le National Geographic. Pourtant, la température moyenne du pays n’a augmenté que de 0,5 °C.

Mourir de chaud c’est quoi ?

La chaleur peut entraîner la mort par hyperthermie lorsque le système nerveux central lâche. La température interne de notre corps doit être comprise entre 37 et 38 °C. Au-delà, on parle d’hyperthermie. Si la température du corps atteint 42 °C, c’est la mort. Pour éviter cela, lorsqu’il fait chaud, nous transpirons pour assurer une température constante de notre corps : on peut perdre jusqu’à un litre d’eau par heure. D’où l’importance de s’hydrater lorsqu’il fait chaud.

« Les personnes âgées doivent faire particulièrement attention, explique à Libération le docteur Bittel, médecin spécialiste de la thermorégulation, car leur système cardiovasculaire ne fonctionne plus très bien. Pour lutter contre la chaleur, l’organisme opère une vasodilatation qui permet la sudation. Mais il est fréquent que leurs artères ne soient plus en bon état et que les mécanismes de la transpiration ne marchent plus aussi bien avec l’âge ».

Lorsque l’indice de chaleur (une mesure qui tient compte des degrés et du taux d’humidité) dépasse les 40 °C, le corps se met à chauffer lentement jusqu’à être à température ambiante, à moins que des mesures soient prises pour le refroidir, précise le National Geographic.

Les personnes les plus sensibles à la chaleur sont les jeunes enfants et les personnes âgées isolées. Elles manquent en effet de ressources et les plus âgés sont souvent isolés socialement. Les plus de 75 ans représentent d’ailleurs l’écrasante majorité des décès dus à la chaleur.

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