La vallée de la Semois

D’ici 2030, 10% du territoire wallon doit être sous protection stricte

Christophe Leroy
Christophe Leroy Journaliste au Vif

Un sacré défi pour la Wallonie! A l’heure actuelle, moins de 3% de son territoire répond à ce critère, figurant dans la stratégie de l’Union européenne pour la biodiversité.

«Pour garantir la bonne santé et la résilience de nos sociétés, il est indispensable de donner à la nature la place dont elle a besoin.» Dans sa stratégie en faveur de la biodiversité, adoptée en mai 2020, l’Union européenne annonçait par ce préambule deux grands objectifs pour 2030: accorder un statut de protection de la nature à 30% de la surface terrestre du continent et créer des aires strictement protégées sur 10% de celle-ci. En décembre dernier, les pays participants à la COP15 biodiversité ont également décidé de protéger 30% de la planète à cette même échéance.

Avec respectivement 218 et 498 habitants au kilomètre carré, la Wallonie et la Flandre laissent logiquement peu de place potentielle pour la biodiversité par rapport à d’autres régions européennes. L’espace est encore plus étriqué si l’on tient compte des 118 000 kilomètres de routes du pays et des surfaces agricoles gérées de manière intensive. Les deux objectifs européens constituent donc un défi de taille: pour le moment, environ 20% du territoire wallon bénéficieraient déjà d’un statut de protection, mais seulement 2,5% à 3% d’une protection stricte, comme l’a récemment souligné la ministre de l’Environnement, Céline Tellier (Ecolo), en commission du parlement de Wallonie.

La Région wallonne s’est dotée de deux parcs nationaux, dont celui l’Entre-Sambre-et-Meuse.
La Région wallonne s’est dotée de deux parcs nationaux, dont celui l’Entre-Sambre-et-Meuse. © damien hubaut

Fin 2022, la Région s’est dotée de deux parcs nationaux, à savoir ceux de l’Entre-Sambre-et-Meuse et de la Vallée de la Semois (Le Vif du 20 avril). Pour le moment, près de la moitié de leur superficie cumulée (51 000 hectares) est déjà strictement protégée. Mais comme le prouvent cet état des lieux (le réseau Natura 2000 inclus), les réserves naturelles existantes et les sites naturels classés au patrimoine, la Wallonie devra dénicher d’autres aires à protéger en moins de sept ans pour atteindre l’objectif européen de 10%. Comment? «Nous prévoyons d’inclure de nouveaux types de zones en améliorant leur protection, indiquait la ministre lors de la même commission. Il s’agit, par exemple, de certains habitats d’espèces protégées et de forêts anciennes. Les parcs urbains pourraient éventuellement entrer dans cette catégorie.»

Quant à sa stratégie «Biodiversité 360°», dont l’approbation est attendue pour la fin de l’année, la Wallonie ambitionne qu’aucune espèce et aucun habitat protégé ou d’intérêt communautaire ne voie son statut se dégrader à cette échéance. A l’heure actuelle, plus de 70% des espèces présentes en Wallonie sont dans un état de conservation défavorable.

EMTA, mode d’emploi

Etape 1 Inscrivez-vous!

A partir du 20 avril

Envie de participer? Rendez-vous sur enmaitontealarret.be et complétez le formulaire d’inscription. Déjà enregistré? Connectez-vous à votre compte pour accéder à votre profil BioPlanner.

Etape 2 Laissez pousser et observez

Du 1er au 25 mai

Début mai, délimitez une zone de non-tonte sur votre gazon – idéalement la plus grande possible – et laissez-la pousser. Connectez-vous à votre profil BioPlanner pour enregistrer ses caractéristiques et y encoder les espèces (faune et flore) que vous observez.

Etape 3 Comptez les fleurs sur 1 m²

Du 26 mai au 2 juin

Délimitez aléatoirement un mètre carré dans votre zone de non-tonte. Consultez la section «Mon carré témoin» dans votre profil Bioplanner et répertoriez le nombre de fleurs pour chaque espèce présente. Enregistrez ces données avant le 3 juin.

Etape 4 Les résultats

Le 8 juin

Découvrez dès le 8 juin l’indice nectar personnalisé de votre contribution à l’opération sur votre profil Bioplanner, ainsi que l’ensemble des résultats dans Le Vif du 8 juin et sur levif.be.

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