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Comment le réchauffement climatique m’affectera-t-il, moi? La VUB lance un outil de mesure

Le Vif

Feux de forêt, inondations, cyclones et vagues de chaleur… Les enfants qui naissent aujourd’hui subiront les changements climatiques avec une intensité accrue, inconnue de leurs grands-parents. Mais concrètement, que signifie, pour chacun personnellement, cet emballement des éléments? Avec myclimatefuture.info, la Vrije Universiteit Brussel (VUB) propose un outil pour s’en faire une idée.

Après avoir sélectionné son année de naissance, un des trois scénarios de réchauffement climatique (limité à 1,5°C au cours de ce siècle par rapport à l’ère pré-industrielle – seuil ambitieux fixé en 2015 par les accords de Paris – ; 2,4°C d’ici 2100 d’après les promesses actuelles ; ou un « réchauffement élevé » à 3,5°C) et sa région du monde, la personne voit apparaître les prévisions d’événements climatiques extrêmes encore à affronter au cours de sa vie.

Par exemple, si le monde se limite à +1,5°C, un ou une Belge de 20 ans vivra déjà 1,6 fois plus d’incendies, 1,5 fois plus d’inondations, 0,7 fois plus de mauvaises récoltes, 3,1 fois plus de cyclones, 3,5 fois plus de sécheresses et 11,3 fois plus de canicules que dans un scénario où le changement climatique n’évoluerait plus. Avec une hausse de 3,5°C, ce sont cinq fois plus de sécheresses et 20,2 fois plus de canicules vécues, notamment.

La situation est encore plus dramatique sur d’autres continents: même avec un réchauffement limité à +1,5°C, un jeune Africain vivra 28 fois plus de canicules (36 fois plus dans le pire scénario), tandis de maigres récoltes seront 4,3 fois plus souvent le lot des jeunes d’Asie du Sud (6 fois plus dans le pire scénario).

Au total, le groupe de recherche BCLIMATE de la VUB a calculé l’exposition d’une personne aux impacts climatiques au cours de sa vie dans 178 pays, 11 régions et le monde entier, puis comparé différents groupes d’âge. Les méthodes et résultats de cette analyse sont détaillés dans une publication parue en octobre 2021 dans la revue Science.

Pour renforcer la sensibilisation au changement climatique auprès du grand public et des décideurs politiques qui se réunissent à la COP26 à Glasgow fin de la semaine, le climatologue Wim Thiery, invite « toutes et tous à faire le test et à publier votre résultat personnalisé #MyClimateFuture sur Twitter, Facebook ou tout autre média social ».

L’outil n’enregistre aucune donnée personnelle, souligne-t-il.

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