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Canada : l’état d’urgence décrété après la pollution d’une rivière

Stagiaire Le Vif

L’état d’urgence est en vigueur dans la région de Cariboo, en Colombie-Britannique après que dix millions de mètres cubes d’eaux usées provenant d’une mine se sont déversés dans la rivière Quesnel.

Suite à la rupture, lundi, d’une digue d’un bassin de décantation d’eaux usées d’une mine de cuivre et d’or, l’état d’urgence a été décrété mercredi dernier dans la région de Cariboo, en Colombie-Britannique, afin de prendre toutes les mesures de sécurité nécessaires.

Compte tenu de la toxicité des produits utilisés par la mine de cuivre et d’or du mont Polley, exploitée par le groupe Imperial Metals et située entre les lacs Polley et Quesnel, il est strictement interdit aux populations de la région de consommer et d’utiliser l’eau du bassin hydrographique en aval du lac Quesnel ou de s’y baigner, a rappelé mercredi le district régional de Cariboo, situé dans les Rocheuses, au nord-ouest de Vancouver. D’ailleurs, d’après Radio-Canada, voilà 48 heures que la population est tout simplement coupée d’eau potable pour éviter tout risque. Des camions d’eau supplémentaires devraient arriver avec l’état d’urgence.

La rupture de la digue a provoqué le déversement de « 10 millions de mètres cubes d’eau et de 4,5 millions de mètres cubes de sable fin dans le lac Polley », avec un écoulement sur le réseau hydrographique local jusqu’à sa confluence avec la rivière Frazer, a expliqué Bill Bennett, ministre des Mines de la Colombie-Britannique. Les médias locaux ont fait savoir que les produits toxiques charriés par ces eaux usées contenaient principalement du sélénium, ainsi que de l’arsenic, du plomb, du cadmium.

« Catastrophe écologique majeure »

Les autorités sanitaires ont alerté la population que, même en la faisant bouillir, l’eau restait impropre à la consommation. Y compris « pour les animaux domestiques (et) pour le bétail », selon le ministère. Une information qu’a démentie le propriétaire de la mine, selon Radio-Canada toujours.

Selon Imperial Metals, « la cause de la rupture est inconnue à ce stade, le barrage est une structure développée indépendamment » de la mine. Les mesures ou le personnel sur place « n’ont donné aucune indication d’une rupture imminente », a ajouté le groupe minier.

Pour le moment, l’heure est à l’inquiétude ; bon nombre de locaux craignant de lourdes répercussions sur leurs activités, notamment la chasse, la pêche, mais aussi l’écotourisme, comme le rapporte Radio-Canada. De leur côté, les associations écologiques avancent d’ores et déjà « une catastrophe écologique majeure ».

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