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La pandémie a renforcé la volonté de transmission chez les Belges

Le premier objectif de la structuration patrimoniale est de répondre aux besoins des familles. Ce qui est devenu indispensable dans le monde actuel, surtout depuis la pandémie qui a amené chacun à mieux réfléchir à ses priorités.

La crise du coronavirus a-t-elle eu un impact en matière de planification patrimoniale ?

Xavier Falla : « Les priorités des Belges ont évolué comme l’a confirmé notre Observatoire de l’épargne. Parmi les plus de 65 ans, 28% affirment désormais vouloir faire (davantage) plaisir à leur entourage, dont évidemment leurs enfants et petits-enfants. Globalement, les plus de 65 ans et les moins de 35 ans sont les plus affectés par la pandémie. Les aînés sont considérés comme des personnes plus à risques d’un point de vue sanitaire et les jeunes sont les premières victimes de la crise économique et du spectre du chômage ».

La question de la transmission du patrimoine reste-t-elle taboue dans les familles ?

Xavier Falla : « Cela reste un sujet délicat, mais nous observons une évolution. Les familles en parlent davantage, sont plus transparentes, notamment en raison de l’allongement de la durée de vie. Les personnes plus âgées ont plus le temps d’y penser après leur carrière. Elles prennent aussi conscience que les plus jeunes générations ont davantage besoin d’un capital ».

Pour acheter un logement par exemple ?

Xavier Falla : « C’est le cas le plus courant que nous observons. Afin d’éviter un emballement du marché immobilier dans un contexte de taux extrêmement bas, la Banque centrale européenne a demandé aux banques d’exiger un apport propre plus important, correspondant globalement de 10% à 20% du prix d’achat, plus les frais de notaire. Cela représente donc un montant important dont beaucoup de jeunes ne disposent pas. Mais l’achat d’un logement n’est pas la seule raison. Les grands-parents peuvent par exemple vouloir aider un petit-fils ou une petite-fille à lancer une entreprise. »

La pandémie a renforcé la volonté de transmission chez les Belges
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Prévoir la transmission de son patrimoine de son vivant est aussi intéressant fiscalement ?

Xavier Falla : « Certainement. En Wallonie, les droits de donation sur les biens mobiliers en ligne directe ne sont que de 3,3%, ce qui est beaucoup plus intéressant que les droits de succession. Cependant, il ne faut pas perdre de vue qu’un bien donné ne peut être repris. La transmission doit intervenir dans un processus plus large de structuration. Ce qui commence par un cadastre de son patrimoine et de ses besoins financiers. Parallèlement, il est indispensable d’en discuter avec ses proches pour connaître leurs besoins. Vous pourrez ainsi déterminer ce que vous pouvez transmettre, à qui et de quelle manière. Il est par exemple possible de conserver l’usufruit d’une donation pour continuer à en recevoir les revenus. »

Ce n’est pas toujours évident de s’y retrouver !

Xavier Falla : « Il ne faut pas hésiter à se faire conseiller. Les banques comme CBC peuvent vous orienter, vous présenter les différentes possibilités si vous avez un patrimoine à transmettre. Mais on peut aussi penser aux notaires dont le premier avis est gratuit. »

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